INTRODUCTION : à plusieurs reprises, suite à quelques ras-le-bol dans mes « relations clients », il m’est arrivé de publier des coups de gueule. Vous pouvez tous les retrouver dans la catégorie « billets d’humeurs » de ce blog.
Mon dernier coup de gueule en date concernait les clients qui demandent qu’on travaille sur leur site, mais ne veulent pas donner tous les accès à leur hébergement web (comme SSH…). Autrement nommés, des clients qui veulent vous faire bosser, mais ne veulent pas vous faire confiance. Suivez le lien si ça vous intéresse.
Comme à chaque fois, le coup de gueule a fortement fait le buzz auprès de la communauté des prestataires Web francophones (sur Twitter, principalement).
Face à un tel engagement pour tous ces coups de gueule « clients » (sans vouloir généraliser, il y a aussi de supers clients), j’ai compris que j’étais loin d’être le seul à devoir gérer une majorité d’hurluberlus (prospects problématiques), chaque semaine, au sein de mon agence Web.
Je vous propose donc ce nouvel article afin d’ouvrir un nouveau débat plus général et aussi plus sensible…
— Dans cet article ↓ —
Sujet tabou : les prestataires Web ont du mal à se faire respecter et se faire payer décemment
Ceux qui me suivent savent que j’ai commencé l’année avec d’ambitieux objectifs. J’ai fait ce qu’il fallait pour augmenter le nombre de prises de contact avec mon agence Web (AdWords, prospection, nouveaux supports promotionnels, tout ça…).
Résultat : j’ai augmenté fortement la taille de mon échantillon d’analyse, ce qui me permet d’évaluer la qualité des prospects destinés à notre offre, c’est-à-dire, « la création de sites Web » et tout ce qui tourne autour. Et je peux vous dire que ce n’est pas joli-joli.
Voici ma conclusion de ces 7 mois d’observation :
Au milieu de l’année 2017, la majorité des contacts ne respectent toujours pas notre profession. Je dirais même que cela semble encore pire qu’avant !
Et pourtant, notre métier n’est pas à la portée de tous…
Pour pouvoir proposer ces services à nos clients, il nous a été nécessaire de faire des hautes études, ou des années de formation en tant qu’autodidactes ; apprendre des langages de programmation ; se former aux rudiments du Web ; aux CMS ; aux différents canaux de promotion en ligne et à des dizaines d’autres disciplines plus ou moins spécifiques.
Le merdier habituel
Beaucoup de prospects arrivent, sollicitent les professionnels (nous) et demandent des travaux de développement Web relativement complexes en ayant souvent des budgets inférieurs à 200€ !
Une fois les impôts payés à l’état, nous savons qu’il nous en restera la moitié dans notre poche. Et nos prospects le savent bien. Eux aussi subissent ces mêmes contraintes.
Le pire dans tout ça, c’est qu’ils arrivent à trouver des prestataires français prêts à accepter leurs missions. Sans difficulté.
Le marché de la prostitution du Web bat son plein, croyez-moi.
Je vois de plus en plus de jeunes prêts à se brader et se fléchir à des niveaux pitoyables, uniquement pour encaisser, enfin, un modeste paiement.
Anecdote amusante : j’ai récemment eu un prospect (un professionnel dûment enregistré) qui me disait avoir un budget (très précis) de 67€. Nous lui avons répondu qu’il devait nous indiquer son budget global et non son budget mensuel, mais… il nous a confirmé que c’était tout ce dont il disposait pour la création de son site commercial, incluant un espace membre, etc. Je vous passe les détails.
67 euros 😀
Autre anecdote, beaucoup moins amusante pour moi : j’ai un ancien camarade d’école qui m’a confié effectuer ponctuellement des déplacements de 4 heures de trajet pour travailler pour son client, sur place, au tarif de 50€ la journée, net d’impôts. Il regrette que ses frais de déplacement et son repas de midi ne soient pas pris en charge.
Le mec a suivi la même formation que moi, soit un BAC+3 de formations super intensives en développement multimédia, code & graphisme ! (…)
Faire des hautes études pour 50€ la journée !!!?? What the fuck ?
Franchement, apprendre cela m’a cassé les jambes.
Bref. On dirait bien que les temps sont durs pour les prestataires Web et je pense que se vendre au premier venu n’arrangera pas les choses. Loin de là !
Beaucoup de prospects, sous prétexte qu’ils ont quelques sous en poche, veulent tout, pour rien.
Tout travail mérite salaire, non ?
Même en délocalisé, ils facturent plus que vous !
Personnellement, j’ai déjà tenté de sous-traiter des développements en Inde, et je les ai rarement vus pratiquer des tarifs aussi indécents que certains de mes propres compatriotes. Faites l’essai sur les plateformes de freelances délocalisés. Vous verrez !
J’en viens à penser que nos frontières hébergent un véritable problème ! Le mot qui me vient à l’esprit en pensant à tout cela est « précarité ».
La précarité du numérique
Vraiment, c’est triste. Et les images de jolies startups parisiennes qui communiquent avec un sourire Colgate sur les réseaux sociaux ne représentent selon moi que la partie émergée d’une réalité qui semble bien différente. Et j’invite ceux qui pensent que je suis pessimiste à organiser un grand sondage auprès des freelances avant de me contredire 😉
En tant que freelances, on en chie, mais c’est tabou
Désolé, mais vos réactions et témoignages sont trop nombreux pour que je reste là, à ne rien dire. Car moi aussi, j’accuse le coup du mépris de nos clients potentiels.
Quelles solutions ?
Je ne sais pas trop quoi faire, à chaud, là comme ça…
Peut-être faudrait-il proposer un tableau de type « barèmes » afin d’officialiser une rémunération minimum pour chaque type de prestation de service numérique, comme cela se fait pour d’autres professions ? Par exemple, tout le monde sait qu’on ne se fait pas soigner une dent chez le dentiste pour 3€…
Je rédige cet article à chaud, en pleine nuit, donc je manque d’idée.
Je vous propose qu’on discute du problème tous ensemble :
Ouverture d’un Grand Débat !
- Se faire respecter comme prestataire Web ?
- Être rentable dans le numérique ?
Quelles solutions ?
J’ouvre les commentaires en dessous de cet article afin que nous ouvrions tous ensemble le débat pour répondre à cette question :
“ Comment obtenir le respect de notre profession ? ”
Nous sommes nombreux à être spécialisés dans le numérique. Peut-être trop nombreux ? Mais, sous prétexte que nous faisons un métier que nous aimons et qui nous passionne, devons-nous travailler pour une paie scandaleuse ?
Personnellement, j’ai fait mon choix et je préfère passer à côté de 50 missions, pour en relever une seule pour laquelle j’obtiendrais une rémunération adéquate.
Me concernant, je vis de façon relativement aisée ici, en Asie, mais uniquement parce que je suis délocalisé, avec une société offshore. Si je devais transférer mon chiffre d’affaires avec les impôts que nous subissons en Europe, je ne pourrais pas me permettre beaucoup de loisirs ou entreprendre de quelconques projets (fonder une famille, investir dans un bien immobilier…). Autrement dit, travailler pour rien. Je peux donc comprendre ceux qui sont tentés de se prostituer (façon de parler). Cependant, les spécificités du marché font que les clients tirent de plus en plus la couverture vers eux et terminent par ne même plus vouloir jeter quelques miettes à leur prestataire.
Ça me rappelle une dernière anecdote
Un prospect a contacté massivement les agences Web (dont la nôtre) pour la réalisation d’un site vitrine.
Budget : 500€ (jusque là, pourquoi pas ?)
Ce prospect a demandé à tous les professionnels de réaliser des maquettes de webdesigns « sur mesure » sur base de spécificités graphiques précises mentionnées dans un cahier des charges.
Vous savez combien de temps est nécessaire pour réaliser deux ou trois maquettes de webdesign (accueil, pages internes) !?
Eh ben ils ont reçu de nombreuses réponses favorables de webdesigners qui ont pris leur journée pour réaliser les maquettes demandées à joindre à leur devis… vous ne rêvez pas !
Tout cela pour un résultat maximum de 500€ et avec une faible chance d’être choisi parmi la masse de professionnels ayant été contactés.
Nous avons évidemment refusé de réaliser des maquettes gratuitement sur base de cet appel d’offres beaucoup trop léger et faible en potentiel.
Je livre cette dernière anecdote à votre réflexion et attends vos commentaires ci-dessous…
Et pour vous, ça se passe comment ?
Peut-être que vous êtes vous-même prestataire Web et avez trouvé la parade pour vivre sereinement de votre activité avec un roulement fluide et confortable ?
Si cela existe, partagez votre expérience avec nous ci-dessous. Dites-nous ce qui vous a permis d’en arriver là. Quel était votre trèfle à quatre feuilles ?
So…
Utilisez les boutons de réseaux sociaux et partagez massivement cet article afin que nous puissions obtenir un maximum de retours d’expérience des plus chanceux et ceux qui pourraient témoigner de leurs difficultés (comme je viens de le faire).
Merci !
Vous êtes prestataire et vous m'avez trouvé sur Twitter ?
S'il vous plaît, partagez cet article (avec mention @MisterWordPress) et abonnez-vous à mon compte. Je vous suivrais en retour ! Je vous prépare quelque chose pour très bientôt 😉
Bonjour et merci pour cet article qui prête à reflexion.
Mon secret pour vivre de mon métier sereinement : ne pas courir après l’argent …
Je perds un devis, tant pis … c’est que c’était pourri et c’est un autre collègue qui va se taper le mauvais travail (c’est leur problème)
J’ai des collègues qui acceptent une prestation à 600 euros qui prendra 15 jours … reste dans la poche entre 300 et 450 selon le statut, et pendant ce temps tu trouves pas d’autres clients etc.
Il ne faut donc pas brader, quitte à perdre des clients.
J’ai même une formule de devis inversé (tu dis la somme dont tu disposes et je te dis ce que je ferai)
Pour vivre confortablement je propose des services de maintenance, je relance les clients existants pour des migrations, des services supplémentaires.
autre chose : je pars du principe que tout travail mérite salaire … une mise à jour ? ok, mais ça se paye, ou alors tu fais toi même puisque tu dis que c’est si facile …
Ce rapport de force, ou de respect, permets de consolider une relation de confiance, nous sommes des professionnels comme les autres et devons avoir à ce titre le même type de relation …
Ne pas courir après l’argent. C’est sans doute le premier conseil à donner à un freelance qui débute. Je suis d’accord. Il faut toujours avoir de quoi subsister financièrement pendant 6 mois devant, au moins. Un entrepreneur ne peut jamais se retrouver à 0 sur son compte.
Après, on peut filtrer les clients/projets plus sereinement.
Concernant ce que tu appelles « la formule de devis inversé », j’avais écris un article complet sur le sujet : https://www.mister-wp.com/humeur/budget-client/
Conclusion : il faut toujours demander son budget maximum au client avant de se lancer dans l’écriture d’un devis, toujours.
Enfin, de notre côté, nous faisons également 80% notre CA grâce à nos clients fidèles (approche inverse du one-shot).
Finalement, d’accord avec tous les points soulevés, puisque nous les appliquons tous aussi.
J’en conclu que c’est donc la méthode qui fonctionne. Reste, maintenant, à voir comment on peut gérer les bonhommes de passage, qui ne nous connaissent pas encore, demande un devis, et n’ont pas ce respect qu’on peut attendre d’eux.
Merci pour cet article « coup de gueule ».
Je ressens exactement la même chose. Quand je me compare aux grosses agences du coin, je n’ai pas l’impression d’être hors de prix, loin de là, mais j’estime important d’être rémunéré correctement pour les heures passées sur un site.
Je me définis un peu comme un « artisan » dans la création de sites internet.
Chaque projet est unique pour moi et je passe donc beaucoup de temps à trouver et délivrer LA meilleure solution pour satisfaire le client.
Au départ tout va bien, j’annonce mes tarifs horaires, une estimation du nombre d’heures nécessaires etc… et hop après avoir envoyé le devis, plus rien, nada, plus de nouvelles ! Quand je cherche à savoir pourquoi, il faudrait que je fasse un site complet pour – de 200€…
Quelle solution ai-je trouvé ? franchement, il n’y en a pas vraiment, j’ai également décidé de ne pas me brader et donc d’accepter le fait que beaucoup de devis ne mènent à rien pour la création de sites. J’essaye donc de me diversifier en proposant des « produits d’appel » comme des formations de 2/3h et de la maintenance.
L’idée du devis inversé dans le commentaire précédent me plait bien par contre 🙂
Tu sais quoi mon cher Michaël. En plus d’être du même coin que moi (quand j’étais gosse, je traversais la voie à quatre bandes comme un fou pour rejoindre Villers depuis Ampsin), tu es très sympa. Je vais donc te dire ce qui ne va pas chez toi, et moi. Sache que cette information m’a coûté plusieurs milliers d’euros. Je te l’explique en un mot, un seul, que je livre à ta réflexion : Wallonie. À toi de creuser maintenant. Et bon courage.
Hello lorsque je faisait encore de la prestation de service j’avais plusieurs astuces.
1. Me faire payer intégralement la prestation (en dessous de 1000 €) avant même de commencer à travailler. Au dessus je demandais un acompte de 50%. Quand le client te donne 500 € sans que tu n’est rien fait il est obligé de te faire confiance (et les accès admin ftp arrive plus vite 😉 ).
2. Pas de devis si le client ne sait pas ce qu’ils veut. Ma réponse type en gros: si vous ne savez pas ce que vous voulez je vais devoir extrapoler et il y aura des coûts inutile (fonctionnalité développé inutilement, manque, etc). Du coup moins de perte de temps sur des devis bancales.
3. Etre disponible pour les bons clients récurrents et moins pour les nouveaux. Pour faire partie de mes clients il faut me faire un cahier des charge précis, me payer à l’avance etc.. si tu est un client Feignant tu abandonnera. Par contre une fois que tu es un bon client. Je ne demande plus de cahier des charges, un simple échange de mail suffit, je marche à la confiance et je facture en fin de mois. C’est ultra fluides.
Du coup les clients récurrents et cool recommande facilement et je n’est pas besoin de chercher de nouveaux clients.
4. Commencer article de petit projet et refuser les gros. Tu ne saura si le client est pénible qu’en travaillant avec. Du coup mieux mieux vaut commencer sur un projet de 5 heures sur plutôt que 50.
Bah ! Y’a pas de secret !
Avec une tarification excessivement basse, on ne peut pas revendiquer le respect de notre profession. N’importe quel chef d’entreprise sait comment calculer son taux horaire ! S’il se rend compte que tu ne maîtrise pas le tien, il ne va pas te prendre au sérieux et va chercher à profiter de la situation. Je ne comprends pas les tarifs de certaines marketplaces où des dev WordPress se vendent à 300€ la journée… Le respect, ça se mérite ! Cela veut dire que l’on doit proposer des tarifs à hauteur de nos prestations. Le client n’est pas une vache à lait et le freelance n’est pas une « pute »…
J’applique la formule suivante pour calculer mon taux horaire : Taux horaire = (Salaire annuel souhaité + Impôts annuels + Charges + Vacances et Jours fériés) / Nombres d’heures travaillées
Il suffit simplement de connaître le temps que tu vas passer pour une prestation. Cela permet également de faire un devis inversé en fonction du budget du client.
J’ai la sensation que ton approche est plus facile à appliquer lorsqu’on est reconnu comme un expert freelance (si je peux m’exprimer ainsi). De mon côté, je ne gère plus la relation client directement (structure : petite agence). Par conséquent, nous travaillons beaucoup notre image (de petite agence) pour faire comprendre au client que les prestations que nous proposons n’ont pas la prétention d’être de « premier prix ». Nous voulons facturer suffisamment que pour avoir le temps d’effectuer un travail abouti. Tout comme toi, en fait. Finalement, même si je travaille en tant que directeur technique de mon agence et ne parle plus directement aux clients… c’est encore @MisterWordPress (ce personnage fictif individuel) qui convainc le plus facilement les clients.
Le pouvoir aux freelances ? 🙂
Je n’ai pas la prétention d’un expert 😉 Mon approche est plus facile puisque j’ai choisi le double statut : salarié et auto-entrepreneur ce qui m’a permis de me lancer sans le coté anxiogène du CA à tout prix. C’est d’ailleurs l’approche que je conseille aux « rookies »…
Pour des projets de plus grande ampleur, j’ai choisi de créer un collectif de freelances plutôt qu’une agence. Bref, le coté avantage de l’agence mais sans les inconvénients (statut, charges, image)… Bon, c’est pas tout rose non plus, mais cela permet de conserver pas mal de flexibilité. Au niveau communication, tu reste également dans la continuité » freelance branding »
Hello !
C’est un article assez complet qui reflète assez bien ce qu’on peut vivre en tant que prestataire de création de site.
Les clients sont nombreux à trouver le travail « assez facile » et « assez rapide » sans savoir le faire…
Je pense que l’approche « si je ne remporte pas un projet c’est qu’il n’était pas forcément bon » est légitime, car bien souvent c’est que le client n’est pas raccord avec sa demande.
Comme Olivier, je demande les détails du projet et si intéressant alors je fais un devis au propre.
Si pas intéressant, ce n’est qu’un rapide retour.
Si le budget n’est pas en adéquation avec le projet, alors je donne une solution – si possible – à la demande du client dans son budget.
Comme c’est une relation gagnant / gagnant et le client satisfait revient toujours 😉
Et lorsqu’on gratte un peu…
😀 Euh… ouais, je connais, le truc « assez facile » et « assez rapide » à réaliser.
Déjà entendu ça ?
Hello Nicolas,
Pour le reste, mon dernier fait remonte à quelques jours. Je valide un projet avec un client : une intégration sous PrestaShop de quelques maquettes validées avec le client en jpg. Petit effort commercial au passage car bon parfois on send le client sur le long terme, bref. Je fais le job et j’y passe même un peu plus de temps car il est sympa et le projet très agréable. Seulement voilà, je lui explique que j’ai passé plus de temps que prévu, je ne lui facture pas car c’est aussi mon plaisir perso, mais lui me dit que certains point non prévus peuvent être aussi traités et que ça ne prend que « quelques minutes ». Evidemment, je lui répond que c’est possible et que ça prend du temps, donc à chiffrer tout simplement. Après discussion, il entend raison et on chiffrera à l’issue du projet.
Pour ma part, j’arrête les remarques du type « ce n’est pas possible » mais j’éduque plutôt. J’explique ce que je fais et le client comprend que j’y passe du temps. Avec les infos, il accepte ou non mais je suis dans les règles. Dans mon exemple précédent, le client a bien essayé voyant mon engouement pour son projet de taxer un peu de mon temps, mais non il ne faut pas dire oui à tout.
Pour te répondre, je connais bien ces remarques, c’est monnaie courante même ! Mais avec un peu de recul il faut dire non plutôt que je batailler sur ce type de clients qui n’apporte rien de plus que des ennuis 😉
Bonjour,
Je vais me faire l’avocat du diable. Et côté client on n’est guère mieux loti en terme de respect : pas moyen de trouver un prestataire qui accepte de faire une tâche précise – sans qu’il veuille mettre son nez dans le graphisme afin de me vendre sa soupe -, alors qu’il s’agit d’un thème développé sur mesure qui ne se retrouvera nulle part sur un autre site concurrent ou pas. Parce que la réponse, le graphisme ne changera pas, ne convient pas à ces prestataires, et ben plus de news. Pourtant le travail à faire est toujours là. :/
Je suis d’accord pour payer un travail demandé, mais pas pour qu’on m’oblige à chaque fois, à faire quelque chose contraire.
Le respect ça doit aller dans les deux sens. Merci.
Cordialement.
Je ne vous connais pas et votre commentaire est relativement anonyme, donc prenez ma réponse avec une certaine réserve.
Une petite recherche Google sur votre pseudonyme m’a permis de comprendre que vous tentiez d’effectuer un maximum de tâches vous-même sur votre boutique en ligne, sans doute pour éviter les frais (cf. forum support de Prestahop). C’est normal. Cependant, Prestashop est un CMS complexe. Avec plus de 10 années d’expérience dans le développement web, moi-même j’ai beaucoup de difficultés avec ce CMS.
Lorsqu’on choisit de s’occuper du développement de son site par soi-même, il faut savoir assumer les conséquences. Je peux comprendre qu’en rentrant dans votre site, à votre demande, pour une tâche précise, un professionnel sera tenté (pour vous aider) de vous proposer de mettre à jour une série de choses qui ne vont pas dans votre e-commerce.
De mon expérience, bricoler les choses par soi-même lorsque le Web n’est pas notre formation, cela permet de faire quelques économies pendant quelque temps, mais à un moment donné, on se retrouve bloqué, et cela peut s’avérer long et frustrant pour un professionnel de repasser derrière pour recoller les morceaux parce que le client n’a pas voulu dépenser 1 centime pour se lancer au départ.
Navré que vous éprouviez des difficultés à trouver quelqu’un qui veuille se greffer à votre début de travail… mais je ne serais pas d’une grande aide. Voici ce que je tweetais au mois de juin.
https://twitter.com/MisterWordpress/status/873099526633947136
Se lancer dans l’e-commerce, c’est comme ouvrir un magasin physique. Pour atteindre ses objectifs, il y a un investissement minimum à prévoir (fonds de commerce, publicité => boutique en ligne, stock, marketing digital).
Croire que sur Internet, on peut tout entreprendre gratuitement, c’est une erreur. C’est la jungle et il faut se battre (avec les bonnes armes) pour arriver à pénétrer un secteur.
Je ne vous inviterais pas à nous contacter pour votre boutique… à moins que vous vouliez vous décider à laisser un professionnel s’occuper réellement de la technique de votre site, afin de vous concentrer réellement sur votre activité : la vente.
Bonjour,
Je vois que je fais avancer le schmilblick dans un certain sens. Et en tant que client j’ai parfaitement le droit de refuser qu’on Change le Thème de la Boutique, à chaque prestation tout de même. Pour information j’ai 15 ans d’expérience en infographie, j’ai fait du visuel mon cœur de métier. Je n’ai aucun problème pour déléguer la « Partie Technique » à un professionnel, la preuve je viens de le faire pas plus tard qu’hier après avoir un acheté un module « de menu », car celui livré par défaut par prestashop n’est pas forcément le meilleur niveau visibilité (la nouvelle version de la boutique sera en 1.6.0.9, et je prends grand soin d’overrider, mais le dinosaure que je suis vous remercie). J’ai fait mes premières armes côté site internet sous frontpage, dreamweaver …..
Vous vous êtes mal renseigné en allant sur internet sur moi : Ca FAIT 7 ANS, QUE NOTRE SITE EST CRÉÉ, et j’en ai vu des concurrents se casser la figure, j’en ai même qui m’ont souhaiter en privé : « j’ai hâte de voir ta boutique couler », manque de bol c’est eux qui ont disparus, et nous sommes toujours là. Et avant que me vous tapiez dessus avec : l’infographie et le webdesign ce sont deux choses totalement différents, et vous avez raison, mais comme pour vous je suis ignare, laissez-moi vous conter une petite anecdote :
Un webdesigner trouvait mes logos de carte de paiement un peu trop classique à son goût, il m’en a proposé un plus moderne, j’ai accepté de l’installer, et peu de temps après le nombre de paniers sur le site à chuté, car les gens n’étaient pas rassurés en le voyant (un peu trop ultra moderne), en remettant une image de paiement classique, ils sont remontés normalement.
Aucun de nous n’a la science infuse, même pas moi. Mais la vérité c’est que quand on vous fournit un cahier des charges, vous éprouvez le besoin de mettre votre griffe visuellement, et si vous on répond qu’on NE VEUT PAS D’UN SITE BLANC, PASTEL ET DÉCOLORÉ, ça vous mets en rogne. Or, dans mon domaine de produits, on ne peut les traiter comme s’il s’agissait d’un « site de mode ». Chaque fois que je regarde les tendances couleurs du web, google me renvoie « DES COULEURS », et m’indique également que nous sommes en plein retour « des motifs », dans la limite du raisonnable bien sûr.
Enfin dernier point, je possède également une solide expérience en commerce physique, j’ai même créé un fond de commerce il y a quelques années en partant de zéro et en investissant de l’argent de ma propre poche, et à la sortie ce même fond a été estimé valant 40 000 euros.
Je vous laisse réfléchir.
Bonjour BoutikShop69,
Chez Kim Communication, si vous avez été curieux et avez visité le site de notre agence vous aurez certainement remarqué que notre cheval de bataille ce sont les sites blancs super épurés (**ironie**).
Sinon plus sérieusement, lorsqu’un prospect nous contacte pour une prestation précise et ne demande pas d’intervention graphique, nous ne lui en proposons pas. Si celui-ci aime son design tel qu’il est, c’est parfait 😉 Au pire, nous nous permettons des conseils (gratuits) qu’il peut décider de suivre ou non.
J’ai un gros doute quant au fait que la majorité de nos confrères ne sachent pas s’empêcher de toucher au design lorsque ce n’est pas demandé…mais bon.
PS : C’est toujours lorsque cela s’échauffe que comme par hasard après une longue recherche le prospect a justement trouvé chaussure à son pied (un vrai pro qui fait enfin ce qu’on lui demande !).
Tant mieux pour vous alors 🙂
Bonjour,
Vous êtes une perle rare dans ce cas, et je suis sincère.
Je ne connaissais pas votre site, et je viens d’y aller, voir un tel graphisme est un véritable bain de fraîcheur pour mes yeux, et dans ce monde de brute : le web. 😉
Cordialement.
Merci beaucoup.
On travaille, en effet, énormément sur notre image numérique et cela afin de se différencier et de marquer les esprits.
N’hésitez pas à tester nos services si vous veniez à chercher une agence de communication digitale full service spécialisée WordPress 😉
question site sur mesure, parfois il s’agit juste de transformations graphiques, de css, mais parfois de hack de fichiers.
J’ai accepté une maintenance wp pas chère pour une association, on m’avait averti qu’il y avait des styles un peu personnels, sauf qu’en réalité le prestataire avait à la demande du client modifié plein de fichiers du noyau et du thème pour le satisfaire.
première mise à jour, site complètement cassé … donc pas de maintenance courante possible. Comme si je fabriquais ma propre voiture et demandais à mon concessionnaire R…..lt de faire la révision, et de me changer des pièces … sans lui donner les plans évidemment.
j’ai donc renvoyé son chèque au client par honnêteté, nous en sommes restés là et je crois savoir qu’il n’a toujours pas trouvé de prestataire à sa demande.
je suis avant tout spécialiste Joomla, et quand un client arrive avec une vieille version je refuse catégoriquement de travailler dessus … de toute manière il faudra qu’il migre un jour. Ce n’est pas pour vendre ma soupe, c’est lui rendre service (et m’éviter les ennuis et les reproches).
Il est de notre devoir de professionnels de dire ce qui ne va pas au client. Et si cela nous entraine vers de mauvaises pentes de refuser le contrat.
Mon chauffagiste refuse de réviser ma chaudière pour des raisons techniques (un gros élément est en fin de vie) , lui non plus ne veut pas que je puisse l’accuser d’avoir mal fait son boulot … et un jour, je sais bien que je devrais racheter ma chaudière…
J’espère avoir amener un peu de grain à moudre à votre réflexion.
L’honnêteté et la qualité, en prestation Web « budgets moyens », ça ne paie pas. Les clients savent ce qu’ils veulent entendre, et sûrement pas que leur site est obsolète, bloqué en terme d’évolutivité voir prêt à leur claquer entre les mains. On se fâche avec pas mal de prospects en voulant les mettre à niveau et nous accusent de vouloir « vendre notre soupe »… 😉 Oh wait!
Hello BoutikShop69
Je ne vais pas revenir sur la notion de respect mutuel, ni sur le travail d’un prestataire que vous qualifiez de « soupe »…
Pour éviter tout problème, il est préférable de fournir un cahier des charges à votre prestataire ou encore mieux un « backlog ». Cela permet d’évaluer le travail de manière granulaire sous forme de « lots » fonctionnels… En fonction de votre budget, vous pouvez ainsi définir pour chacune des tâches demandées un niveau de priorité. Bref, cela permet de mieux définir le besoin et l’objectif d’un client, d’éviter les quiproquos et de mieux maîtriser le planning et le budget.
Si effectivement vous planchez seul sur votre boutique depuis août 2016, je vous invite à réfléchir au CA que vous auriez pu réaliser depuis cette date en finalisant votre site rapidement.
Bonne soirée
Perso, j’ai vraiment démarré mon activité comme beaucoup de freelance, c’est à dire avec la peur de ne pas « gagner » de client. Et franchement, c’est super toxique comme attitude. En général, on accepte de brader ses tarifs aussi parce qu’on se dit que ce n’est pas si compliqué que ça, et que c’est à portée de main de nombreuses personnes.
A force de bosser, on progresse, et au bout d’un moment, on se rend compte que pour un « rookie », c’est tout simplement impossible de réaliser un site propre et performant. Et là, on commence à réévaluer ses compétences (et la grille de tarif qui va avec).
Mes trucs pour gérer un client qui veut raboter à tout va :
1- Etre pédagogue, et lui expliquer en quoi consiste le taf : avec le jargon technique, il comprend rapidement que c’est pas si facile que ça
2- Lui donner des exemples de sites « pas cher » fait par d’autres, et qui ne donnent rien en terme de résultat
3- Lui faire comprendre qu’à vouloir raboter le tarif comme ça, il va devoir trouver un autre presta.
Mais pour que ça fonctionne, faut vraiment, vraiment savoir dans quoi on se lance. Ca m’arrive régulièrement de dire « non » à un client, parce que je sais qu’il va dans le mur avec une idée de business à la c*n, sur un marché qui manque de dynamisme…
Pour résumer, c’est en acceptant les prestations au rabais qu’on en arrive à une prophétie auto-accomplie : on se retrouve raide, sans chiffre, parce qu’on avait peur de se retrouver raide, sans chiffre.
Après, c’est sur qu’il faut avoir un peu de profondeur de trésorerie pour se lancer et se faire connaitre…
ps : à Mister WP –> Excellente idée d’article.
Merci pour ton commentaire.
Perso, plus je deviens ferme avec ma clientèle, plus on me respecte.
J’en viens à me dire que j’ai vraiment été idiot, pendant des années, d’être très flexible, compréhensif, voir élogieux avec des clients que ne méritaient pas d’éloges.
Aujourd’hui, des gens avec qui je ne veux plus travailler me reprochent d’être trop sûr de moi. Pourtant, je ne cesse de continuer à me former et d’exiger toujours plus de moi-même.
Finalement, je leur réponds que « oui, effectivement, je suis sûr de ce que je peux apporter à mes clients en termes de retour sur investissement, pour peu qu’on me fasse confiance ». Et celui à qui ça ne convient pas, je l’invite à aller voir ailleurs pour trouver des jeunes qui ne savent pas ce qu’ils font, mais qui sont ravis d’apprendre (tout en recevant un peu d’argent de poche). Ça ne manque pas !
Le problème des prestataires web qui se « prostituent » vient également du fait que parler d’argent est un sujet souvent tabou. Perso, durant mes études, je n’ai pas le souvenir qu’on m’ai enseigné la valeur/prix de mon travail. Ils m’ont enseigné les rudiments du métiers, pas à vendre/tarifer ce qu’ils m’enseignaient.
Et puis, les tarifs fluctuent avec l’expérience que l’on engrange au fur et à mesure des projets, sa confiance en sois, en son travail, la longueur de son carnet de commande, de la concurrence…
Pour les prospects, il y en aura toujours pour nous contacter avec un budget qui n’est pas en adéquation avec les prestations que l’ont propose car au contraire d’un magasin/restaurant, nous n’affichons que rarement nos tarifs avant que le client n’ai franchi la porte. Et il n’y a pas non plus d’organisation externe qui nous remet des petites étoiles (comme le guide rouge) qui pourrait aider le client à savoir quel type d’agence / studio / freelance il contact en venant vers nous.
Parler d’argent est surtout un sujet tabou pour celui qui veut t’en lâcher le moins possible. Le client, s’il vient te voir, c’est pour que tu lui permettes de gagner du fric. Si tu relis mon coup de gueule sur le budget, tu te souviendras que la méthode qui fonctionne, c’est de dire directement au client : « Bon, vous voulez gagner du fric et vous avez besoin de moi c’est ça ? Quels sont vos objectifs ? D’accord, et combien pouvez-vous m’allouer ? D’accord, voici ce que je peux vous proposer pour votre budget. »
Après, le gros radin, c’est sûr qu’il veut bien voir ton devis avant de te dire « oui oui,j’ai des sous ». Si possible, tu peux même te casser le cul à faire 3 devis différents : bas de gamme, middle-cost et premium.
Concernant tes études d’infographie à Jacquard (check du profil LinkedIn au préalable), ayant fait l’équivalent à Seraing (HEPL), effectivement, je sais de quoi tu parles. On ne nous a pas appris « à vendre ». Tu sais pourquoi ? Parce que ce n’est pas notre métier. Tu t’es spécialisé aussi en Web & multimédia ? Eh ben, notre métier, c’est de produire de belles interfaces propres, avec les bons outils de préférence. Comprendre : ne pas être contraints de faire de la merde parce qu’on a un client qui ne veut pas lâcher 5 francs de plus pour qu’on puisse faire de la qualité (genre : acheter le bon plugin pour obtenir plus facilement le bon résultat ; ne pas vouloir faire 80% du taf lui-même à ta place pour économiser sur le coût de ta prestation, etc.).
Les mecs qui t’enseignent en Haute École, ils ne peuvent pas concevoir qu’un de leurs étudiants accepte un jour de travailler à 50€/journée comme mon pote. Fuck… ils font des études, quoi, merde. C’est du bon sens.
Vendre, c’est un métier complet, et en principe, en tant qu’artiste/technicien, tu n’es pas là pour ça.
D’ailleurs, il me semble (c’est personnel) que les meilleurs vendeurs, sont ceux qui ont les couilles de transformer la réalité (donc, faire avaler des couleuvres à leurs clients). Quand tu n’es psychologiquement pas capable de dire quelques petits mensonges par-ci par-là (surtout sur un sujet technique qui te passionne), tu rames plus qu’un autre qui sait te mentir droit dans les yeux :
S’il y a un point que tu soulèves pour lequel j’agree à 2000%, c’est que ton tarif puisse fluctuer avec ton XP, ton emploi du temps, le marché… mais aussi surtout, la qualité de service que tu veux prétendre assurer.
Un beau jour, tu te dis : « j’en ai marre d’accepter les petites missions ponctuelles pour lesquelles ont m’appelle, uniquement parce qu’il n’y a que moi qui sait sortir le projet du marasme.» Un beau jour, tu te dis : « je veux des projets complets et je veux qu’on m’alloue un budget suffisant pour que je puisse produire une réalisation aboutie à 100% (et avec du suivi). »
Tu n’as pas augmenté ton tarif horaire, tu en as simplement marre de passer
le coup de torchonla serpillère.Ce jour-là, évidemment, le rat, il craque :
Enfin, concernant le fait d’afficher des tarifs, moi je veux bien, il n’y a pas de souci. Avec mon entreprise offshore exonérée d’impôts et dont la TVA n’est pas applicable, je facture entre 29 et 35€ de l’heure. Premier tarif : packs prépayés. Second : tarif sur devis. Ensuite, évidemment, je ne facture pas tout ce que je preste. Quand je suis face à des contretemps, je ne les répercute pas au client (si c’est un gentil client qui me respecte). C’est juste une base de calcul.
Par contre, chaque projet étant unique, comment pourrais-je afficher une grille de tarif fiable qui ne serait pas génératrice de litiges ?
Je viens de terminer deux sites WooCommerce relativement similaires. Le prix du second est le double du premier. Le double. La différence, c’est que l’un d’eux voulait un graphisme précis, sur mesure et certaines fonctionnalités (ayant nécessité du dév.) dont l’autre n’avait forcément pas besoin. Quel tarif dois-je afficher sur mon site ? Celui de la réalisation la plus coûteuse, ou le tarif d’entrée ?
J’ai un site de prospection où j’indique le prix auquel je veux bien réaliser un site vitrine simple. C’est indiqué « Site vitrine, à partir de …€ ». Résultat, je reçois beaucoup de contacts de gens disposant bien de cette somme. Sauf que notre conception du « site vitrine » n’est pas la même : multilingue ou pas ? il y aurait de nombreuses landing pages à construire pour vous ? vous avez des exigences techniques assez spécifiques pour certains visuels un peu originaux ? le délai de réalisation devrait être très court ? il faudra communiquer avec votre équipe en anglais ? etc. etc.
Définir des tarifs fixes, au préalable, ce n’est simplement pas possible pour de la prestation de service, surtout lorsqu’on prétend vouloir faire du sur mesure. Je n’ai pas eu, en 7 ans, deux clients ou prospects qui venaient me voir avec un besoin parfaitement identique.
Par contre, une organisation un peu officielle qui chiffrerait des tranches tarifaires, décentes/minimales (un barème quoi), qui devraient être appliquées à notre profession, c’est une idée qui me plaît. Sous-entendu : si vous payez votre prestataire moins que ce tarif dit « officiel », vous êtes un esclavagiste !
Les grilles seraient définies par pays bien sûr.
J’imagine que l’Uberisation va finir son travail, aussi dans nos professions. Je vais bien finir par me mettre sur UpWork & consort, à force…
Merci d’être passé 😉
Je suis entièrement d’accord avec toi sur le fait de demander le budget du client le plus tôt possible dans la relation commerciale. Quand on va chez l’agent immobilier pour acheter une maison, on n’hésite pas à donner nos besoins et notre budget, ça devrait être pareil chez un prestataire web. J’ai déjà perdu des prospects après leur avoir posé la question mais tant pis!
Après c’est pas toujours évident car une partie d’entre eux n’ont aucune idée de (ou qui ne cherche pas à savoir) ce que ça représente comme charge de travail (ex: le client qui a 67€ de budget)
Bonjour, comme indiqué dans certains commentaires il est impossible de se faire respecter en disant oui à tout et tout le monde et à n’importe quel tarif. Il faut savoir dire non, non ce n’est pas pas possible, non je ne veux pas travailler pour vous pour 50 euros. Si vos clients vous font la guerre, devenez leurs concurrents. Finalement, vous avez les connaissances et le savoir-faire qu’ils n’ont pas. Quand réaliserez vous que c’est vous qui êtes en position de force et non eux?
Le problème c’est que le prospect n’a aucune idée des tarifications possibles. Quand on voit des 1&1 , Wix et cie qui vous propose mont et merveille à moindre coût le client est perdu.
Il y’a déja eu de nombreux article à ce sujet, je me souviens des débats houleux il y’a quelques année (voir : « pourquoi un site internet de coute pas 300€ » dans google)
Il y’a ici plusieurs problèmes: l’éducation du client…. et l’éducation du freelance qui veut suivre la mouvance de la liberté salariale à tout prix alors qu’il n’a aucune idée (50€ la journée, n’importe quoi, même à l’heure c’est ridicule).
Le statue entrepreneur que tout le monde chéri y est également pour beaucoup…
Pour rebondir sur la tarification, je crois qu’il serait important que chaque prestataire affiche ces tarifs sur son site (forfait site / journée / tarif horaire). La transparence, c’est le premier pas vers la relation de confiance. Chaque prestataire (je parle de ceux qui ont un n° de SIRET) doit être capable de justifier son prix à un client… C’est ainsi dans chaque profession, il faut savoir argumenter… Ensuite le client prend ou ne prend pas.
Il faut comprendre aussi que « l’évangélisation » fait partie de notre métier… Bref, je ne suis pas prestataire mais j’accompagne mon client dans les différentes étapes de son développement. Pour ce qui est de la gestion commerciale, beaucoup de freelances n’ont aucune notion d’une affaire pérenne…. Si je reprends la formule suivante pour calculer mon taux horaire : Taux horaire = (Salaire annuel souhaité + Impôts annuels + Charges + Vacances et Jours fériés) / Nombres d’heures travaillées… Je comprends vite que même en AE, il est suicidaire de travailler en dessous de 70€/heure.
Sur un site one page, je compte 14h de production… un site vitrine avec theme premium choisi par le client 21h de prod… Là, on est au ras des pâquerettes avec des process d’industrialisation WP éprouvés et une gestion optimum de la relation client… Et je ne parle pas du sur-mesure.
Alors un site à 300€ ? Cela voudrait dire que je suis à moins de 4 heures de main d’oeuvre ? 4 heures… c’est a peu prés le temps nécessaire pour comprendre parfaitement le contexte et l’environnement du client et saisir toutes les composantes de son projet.
Salut Nicolas,
Malheureusement tu as raison, il y a de nombreux clients qui disent « c’est un site super facile à faire ». Les pires clients se trouvent sur codeur.com ! Ils veulent des put*** de site pour moins de 500€. Et le pire, c’est qu’ils trouvent des prestataires qui le font !
Il n’y a pas longtemps, un prospect m’a demandé un devis pour un site + logo. Il m’a dit « je ne vous cache pas que j’ai demandé la même chose à deux autres prestataires et nous choisirons celui qui nous propose le meilleur logo ».
Je lui ai dit : si je fais le logo c’est parce que vous m’aurez choisi. Je lui ai demandé si il y avait vraiment des prestataires qui étaient prêts à faire un logo gratuitement pour obtenir une prestation web, il m’a dit oui ! Alors je lui ai dit « tant mieux pour vous « , moi je ne fais pas ça….
J’ai préféré décliner cette opportunité ! Merde, quoi ! On demande à un restaurateur de manger une entrée gratuitement et seulement si c’est bon on mangera un plat et un dessert puis on payera ? Jamais de la vie !
Bref, au final, ce client m’a recontacté quelques semaines plus tard pour me dire : « en effet, demander un logo gratuitement était une mauvaise idée, on revient vers vous, on vous a choisi »
Moralité, je pense qu’il ne faut pas céder… sinon c’est la porte ouverte à toutes les folies !
Quand les prestataires arreterons d’accepter n’importe quoi, on sera enfin bien payé ! À bon entendeur !
En tous cas, merci pour cet article !
J’adore ton analogie avec le restaurant, et l’entrée.
Merci également pour ton feedback concernant Codeur. Je n’ai jamais vraiment creusé cette plateforme. Par contre, nous avons testé 1 mois « Freelancer » et n’avons reçu que des appels d’offres de clients Français qui voulaient des interventions techniques pour maximum… : 20 euros ! (ouais)
Pas très encourageantes ces plateformes de freelances. J’aurais pu aussi en parler dans l’article… mais pour être honnête, des anecdotes comme celles-là, j’en ai tellement que je pourrais écrire un livre.
La question est donc: Y’a t-il une parade pour vivre sereinement de votre activité, avec un roulement fluide et confortable ?
Et la réponse est bien sur NON, sinon cela se saurait.
On peut chercher à améliorer les choses en trouvant des astuces mais le mal est plus profond. Je vais faire une comparaison avec le métier que j’exerce en parallèle celui de Dj dans l’événementiel. Nous avons exactement le même problème, des clients qui veulent tout sans rien payer ou presque.
La raison à tout cela est évidemment très simple, les gens sont habitué à tout trouver gratuitement sur internet. Trop de jeunes , le plus souvent non déclarés se bradent, c’est un fait et c’est cela qui fait que derrière, nous, que ce soit freelance où agence avons du mal à justifier nos tarifs.
Le client avant de faire appel à nous a d’abord fait son petit tour sur internet pour regarder ce qui se pratique et à quel prix. Si on se met à la place du client qui faire une recherche Google, que trouve t’il en tapant « création de site internet » ? Il tombe en premier sur des sites comme WIX où comment faire son site internet facilement et gratuitement.
Du coup il se dit quoi le client (je parle d’un client lambda), et bien il se dit si je peux le faire gratuitement, c’est que ça doit pas être compliqué a faire et si c’est pas compliqué à faire, pourquoi payer une fortune à un prestataire ?
C’est vrai ça, je vais bien trouver un petit gars du coin qui va me faire ça pour pas grand chose et évidemment qu’en cherchant un peu il trouvera. C’est exactement comme dans l’événementiel, maintenant, les clients trouves des gars au black qui vont leur animer leurs mariages pour un coca et deux merguez, alors pourquoi payer plus cher.
Alors évidemment, par la suite, ils vont se rendre compte de leurs erreurs car le plus souvent la soirée aura été une catastrophe !
C’est comme pour un site internet, ils se rendront compte que la promesse faite de faire son site gratuitement et facilement est une utopie.
Qui parmi vous n’a jamais eu de coup de téléphone de clients désemparé car leurs sites à été commencé mais pas terminé, leur prestataires étant partir sans dire au revoir ?
Tout ça pour dire, et je parle pour mon cas personnel qu’il ne faut pas perdre son temps avec des clients qui commence par vous parler tarifs avant de savoir ce que vous, vous pouvez leur apporter. Bien sur j’ai des tarifs d’appel, 499€ pour un site vitrine, mais j’y passerai une bonne journée pas plus et le client devra me fournie absolument tout, texte photos etc…
Pour les bons clients, il y en a comme tu l’as dit, je prends le temps de leur expliquer le pourquoi du comment. J’attache beaucoup d’importance à la relation client, et comme l’a dit une personne précédemment, il vaut mieux perdre un peu de temps avec des bons clients qu’avec des rapiats qui pensent que faire un site internet est un hobby.
Car oui c’est bien connu, comme pour les dj, on fait cela par passion alors pourquoi on nous paierai. Il faut montrer au client la réalité du travail fourni derrière, les heures passées etc…
Détaillez précisément votre métier, votre travail, la maintenance d’un site et sa sécurité, il faut leur dire qu’un site ne consiste pas seulement à avoir un beau design, il faut qu’il soit mis à jour régulièrement etc
Et pour ma part, je ne propose pas de maquette non plus où alors vous payez Monsieur car oui le temps passé se paye. J’ai comme vous tous je suppose un site internet, un portofolio qui montre mon travail, ils peuvent déjà se faire une idée.
Et pour finir, comme beaucoup d’entre-vous, je préfère refuser une prestation dont je sens que le client est un chieur car un client casse couille, pardonnez ma vulgarité , sera aussi casse couille au moment du paiement 😉
Bref, nous sommes dimanche et comme d’hab je n’ai pas lâcher l’ordi de la matinée, saleté de passion dévorante. Je viens de découvrir ce blog via Twitter et du coup je vais continuer à le parcourir à la recherche d’autres articles intéressants.
Bon dimanche à tous.
Je me suis écroulé en lisant : un coca et deux merguez ! Merci pour ton retour.
Concernant WIX, c’est bien connu, ce service est “faussement gratuit” en quelque sorte. C’est-à-dire qu’on se retrouve vite à devoir souscrire à une ou plusieurs options payantes pour pouvoir se retrouver avec quelque chose de valable.
D’ailleurs, je reçois, comme tu l’évoques, pas mal de prospects déçus par leur précédente solution : un service gratuit ; un ancien webmaster peu professionnel (pas cher) qui a disparu dans la nature ; une agence qui voulait simplement facturer un site en one-shot ; un professionnel qui a fait des promesses mais ne peut les tenir car il a facturé un montant trop faible pour répondre au cahier des charges ; etc. Autant de clients déçus parce qu’ils ont voulu faire quelques économies.
Aussi, tu fais bien de le dire :
Je les filtre assez rapidement ceux-là.
J’ai vu que tu affichais des tarifs sur ton site Web de prospection. Des tarifs réalistes, ma foi. Personnellement, je l’ai fait pendant quelque temps, mais cela ne donnait vraiment pas de bons résultats pour moi. Tous mes prospects ont des demandes réellement spécifiques, qui leur sont propres. Nous avons donc décidé de mettre en avant l’élaboration de devis sur mesure. Je lance l’idée à tout hasard. 😉
Voilà, si tu aimes les coups de gueule, go : https://www.mister-wp.com/c/humeur/ (et n’hésites pas à commenter 🙂 )
Merci d’être passé !
Oui j’adore les coups de gueule !! 😉
Merci pour ton passage sur mon site et concernant l’affichage des tarifs je dois dire que j’ai longtemps hésité. je n’ai pas fini de parcourir ton blog et peut-être as tu déjà écris un article la-dessus mais cela m’ intéresserais fortement d’avoir des retours à ce sujet. Dois-t-on affiché ses tarifs ?
Ce sont effectivement des tarifs « de base », une technique donc pour attirer le chaland comme on dit chez nous. A moi d’argumenter par la suite et de proposer des options pour augmenter la note…
Si tu suis mon lien précédent, tu trouveras facilement deux autres articles où on discute de « budgets et tarifs pour le web ». Les commentaires sont également une grande source d’information. Bonne lecture 🙂
Pour avoir travaillé avec quelques prestataires, le fait est qu’ils essaient toujours de nous vendre des choses en plus (ce qui est légitime) en pensant mieux connaitre leur sujet. C’est vrai la plupart du temps mais certaines subtilités peuvent échapper et on ne peut pas toujours se conformer aux « bonnes pratiques ». L’exemple de BoutikShop69 avec les images de CB, est un bon exemple.
Il y a bon nombre de success story sur Internet avec des sites qui vous feraient bondir de votre chaise mais ils répondent à une demande de manière pertinente. Pour avoir beaucoup fréquenté ce milieu, je dirais surtout que les professionnels ont réellement le sentiment de « tout savoir ». S’il est évident qu’il y a beaucoup de gens talentueux, il faut aussi savoir s’adapter, accepter l’idée que l’on ne sait pas tout et que l’on ne détient pas toujours la meilleure façon de faire.
Je maîtrise parfaitement le sujet mais je fais appel à des prestataires pour me faire gagner du temps. J’ai souvent le droit à des « il faudrait faire comme ceci », « ça n’est pas compatible avec cela » et j’en passe. Il faut donc passer par la case explication et montrer que ces choses ont augmenté le CA de 400%… Je crois qu’il faut essayer de comprendre pourquoi les choses sont telles qu’elles sont avant de se lancer dans une certaine forme de standardisation (mais si, vous savez, ces plugins que vous utilisez pour tous vos clients).
Par exemple, le site lié à mon pseudo, j’aurais très bien pu faire un site WP ultra optimisé et avec des articles super optimisés. Dans la pratique, le fait d’utiliser Tumblr, me permet de discuter avec d’autres artistes et c’est ce que je recherche au delà de la visibilité.
Chaque problématique a sa solution et l’utilisation de CMS vous force aussi à vous conformer à cette standardisation dont je parlais un peu plus haut.
Pour faire simple, n’essayez pas toujours de faire la même chose pour tous les clients. Les WordPress « bricolés » ont souvent une raison pour être comme ça. Plus généralement, je crois qu’il faut installer un dialogue sincère et honnête entre le prestataire et le client. Les efforts sont à faire de chaque côté.
De mon côté, je peux très bien me cantonner à une prestation précise, et même si certains aspects ne me plaisent dans le site du client, je passe à côté. J’émets des suggestions si je sens que le client est ouvert, mais ne les impose pas.
Ce qui me gonfle par contre, c’est deux choses :
– le client tente systématiquement de faire tout lui-même et ne me contacte que pour réparer derrière les dégâts qu’il a causé ; ou il me contacte pour terminer le job (les derniers 20% restants), du coup, moi je ne peux pas facturer une prestation complète (prestataire rustine)
– le client me demande des kilos de conseils, sur plusieurs mois/années !!! des conseils que je fournis gratuitement (moyennant 1 ou 2 heures de visio Skype) [gratuitement, qui a dit que j’étais con ?] mais il n’applique jamais aucun de ces conseils… aucun ! Et pourtant, ils en paient les conséquences, je le vois bien, il se fout dans la merde tout seul régulièrement parce qu’il ne m’a pas écouté
Bon, maintenant, ce type de comportement, je blacklist direct. J’ai assez donné.
Après, effectivement, le gros relou de prestataire qui veut absolument vendre se salade à tout prix, il faut lui demander de se calmer.
J’ai quand même un autre exemple : un client vient me voir et me demande de faire en sorte que son site soit plus rapide et mieux sécurisé. Il me dit « intervenez sur mon WordPress »… sauf que son hébergement est un mutualisé bas de gamme et une véritable passoire en terme de sécurité (un hébergeur marginal). Je lui propose donc naturellement l’une de nos solutions phares en terme d’hébergement : fin de la relation ! Le client ne veut pas changer d’hébergeur. Pourtant, c’est la seule solution pour améliorer ses performances et sa sécurité.
On peut conseiller des choses lorsque c’est pertinent, sans pour autant vendre son truc à tout prix.
J’ai des confrères qui ne cessent de relancer/harceler leur clientèle existante tous les 3 mois avec des propos du style :
Les mecs crèvent la dalle, ils ont besoin de faire du chiffre et tapent sur leurs clients en vertue d’un principe marketing…
Oui mais bon…
Perso, mes clients (fidèles) je ne les emmerde pas. Deux ou trois fois par an, j’envoie une petite newsletter pour souhaiter joyeux Noël ou autre, et basta. Comme ça ils savent que je suis toujours là. Mais certainement pas pour les pousser à faire des frais.
Voilà voilà. Dans tous les cas, merci pour ton retour placé côté client. Tout le monde a droit à la parole, surtout si c’est pour nous contredire et faire avancer le débat.
Bonjour à tous et merci pour ce coup de gueule qui permet un débat constructif sur le sujet !
Présentation rapide pour la mise en contexte :
je suis développeur web indépendant en auto entreprise depuis bientôt 5 ans, au niveau études, j’ai fait un DUT SRC, puis une licence en communication multimédia et un début de master non terminé.
Après une bonne période de réflexion, tout au long de mes études, j’ai décidé de me lancer en indépendant en télétravail sans passer par la case « agence web », « agence de com » ou autre et après de nombreuses péripéties que je ne vais pas détailler ici, je commence à bien en vivre aujourd’hui.
Mon avis sur le sujet :
Je pense que le problème est lié en premier lieu à la pédagogie à faire aussi bien du côté des clients qu’entre prestataires de service.
Certains clients veulent tout pour rien et profitent de la naïveté ou de la passion des prestataires, mais j’ai envie de dire, c’est « normal » dans un système capitaliste non ?
L’objectif principal d’un site ou autre outil de com est qu’on parle de ce que fait le client, qu’on le distingue des autres et ect pour que lui-même obtienne quelque chose de l’argent, notoriété ou autre.
Si le but est d’obtenir de l’argent, autant le faire en dépensant le moins possible pour gagner plus.
Oui sauf que, en effet cela créé de la « précarité technique » pour les clients et une « précarité pécuniaire » pour les prestataires.
Donc on se fait avoir au début quand on commence en tant que Prestataire, souvent on a pas beaucoup de projets « présentables » ou « significatifs » dans notre portfolio et on n’est pas assez sûr de nous donc on accepte des projets sans négocier a des tarifs défiant toute concurrence.
Tout le monde est « content » mais ne se rend pas compte de plusieurs choses : le client a eu son site pas cher même si souvent il est bancale sur plusieurs niveaux (techniquement, graphiquement, SEO, ect) vu que le prestataire pas cher ne peut pas tout connaitre à ses débuts et le prestataire à un projet de plus sur son portfolio mais a passé un temps fou sur le projet et n’est pas rentable du tout.
Inversement, il existe aussi certains prestataires ou agences qui font du one shot, c’est à dire qu’ils vendent un superbe projet au client (qui souvent ne connait pas le web ou très peu) pour un prix astronomique comparé a la prestation finale.
Leur but n’est pas d’avoir un client « fidèle » mais d’encaisser autant d’argent que possible en un minimum de temps et ne pas « s’embêter » avec la maintenance du site par la suite.
Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que cela fonctionne un temps et porte atteinte a leur réputation et leur profession.
De son côté, le client peut être rapidement déçu du résultat, en parler à son entourage ou faire des recherches sur internet et s’apercevoir que oui un site il faut l’entretenir comme une maison sinon cela tombe en ruines.
Il a alors deux solutions : soit il revient vers le prestataire pour effectuer des modifications ou mises à jour mais souvent le prestataire va lui demander de repasser a la caisse, soit il essaye de le faire par lui même car il n’a plus « confiance » aux prestataires et comme il débute dans le domaine il va faire les même erreurs que le prestataire type qui débute présenté plus haut.
Par contre, il existe aussi des clients qui ne fonctionnent pas de cette façon, souvent ce type de client a déjà réalisé plusieurs projets dans le passé et sait qu’il a besoin d’un prestataire de « confiance » qui va l’aider à faire évoluer son business.
Il est donc plus enclin a mieux rémunérer le prestataire afin d’obtenir un site de qualité et si le prestataire est chanceux, le client va même lui donner carte blanche pour créer un site de qualité qui réponds aux normes actuelles et écouter les conseils du prestataire sur les éléments a prendre en compte dans le projet.
C’est ce type de client qui permet à un prestataire d’être rentable et d’évoluer en même temps que ses clients.
Donc concrètement la solution, c’est quoi ?
Je pense que la solution, c’est tout simplement de communiquer entre prestataires sur les méthodes que l’on utilise afin de créer des sites web de qualité à des prix corrects et qui vont être utiles aux clients.
Personnellement, je ne l’avais pas encore fait car je ne me sentais pas encore assez « mature » techniquement pour le faire, mais je comptes bien m’y mettre d’ici peu.
Communiquer, ça veut dire participer a des meetups, des repo git, des formations, faire des blogs (merci au passage Nicolas pour tout ce que tu as déjà publié) et afficher le prix de ses prestations.
Et si vous voyez un prestataire à des tarifs absolument bas, demandez vous tout d’abord si le travail qu’il réalise est en adéquation avec ce prix et si vous jugez qu’il fait fausse route, contactez le !
Il faut aussi communiquer avec les clients afin de leur expliquer pourquoi nos tarifs sont plus élevés et ce qu’ils « risquent » en passant par prestataire « pas cher ».
Les conseils d’Olivier Clemence et Vincent sont vraiment top d’ailleurs !
Dans tous les cas, merci à tous et bon dimanche 🙂
Tout est dit. Et j’ai envie d’ajouter ceci en complément 😉
On a tous les mêmes !
D’ailleurs j’ai un petit problème avec l’un d’eux. Explication
Le client m’a demandé d’installer un module WP sur un site fais par un prestataire extérieur. Je m’exécute, j’installe le module sur le site qui tourne pendant jusqu’à ces derniers mois. Aujourd’hui, le client m’accuse d’avoir fait sauté/bugger le site, à cause du module que jai installé il y’a maintenant un an. Apres avoir proposé mes services et un devis de maintenance juste apres l’installation de ce module (, vérification du/des modules installés, mise à jour wp, backup), le client m’explique qu’il n’y en avait pas besoin. Et qu’ils allaient se débrouiller tout seul… Le temps passe et aujourd’hui tout bug.
Et la on me demande de remettre en place tout ça pour 0€, car cest moi le webmaster qui a installé le module qui a tout fait bugger d’après une personne extérieure
Que ferais tu as ma place ?
Merci beaucoup pour ta réponse !
a+
C’est toujours un peu pareil et tout le monde te répondra la même chose : qu’as-tu indiqué dans ton devis, sur ta facture, dans tes conditions générales de vente ?
A priori, sauf mention contraire explicite, tu es relativement protégé si tu as facturé uniquement la mise en place d’un plugin WordPress.
Il est logique que tu factures ton temps pour la simple mise en place de la fonctionnalité et que cela n’inclut pas de support, service après-vente, maintenance… à vie !
Personnellement, pour les clients qui viennent me voir avec un budget qui dépasse la somme nécessaire pour la réalisation de leur site (ou toute autre chose), je propose, en option, 12 ou 18 mois de support / service après-vente / maintenance.
Sinon, pour ceux qui acceptent au moins de choisir l’une de mes offres en matière d’hébergement web, je leur offre un certain niveau de maintenance et de tarifs préférentiels pour certains travaux de maintenance. Certaines offres d’hébergement chez moi incluent même les mises à jour de WP/plugins/theme 2 fois par an. Dans l’hébergement, oui.
Par contre, le client qui vient me voir avec un budget au ras des pâquerettes, et en plus qui veut s’héberger tout seul chez OVH, 1and1, Amen ou autre grossiste, je lui dis clairement que dès que ma prestation est terminée et payée, il se démerde et qu’en cas de pépin, il sera seul (ou il me paye au tarif horaire, mais ça risquera d’être cher sur un hébergement d’entrée de gamme). En général, le client prend au moins l’hébergement et au bout de 6 ou 9 mois, après avoir vu tout le service que cela inclut, il est ravi d’avoir dépensé un peu plus de sous que prévu, car il est encadré et n’est pas laissé seul, livré à lui même avec ses petits soucis techniques.
Tu dois dire à ton client que le travail que tu as effectué a fonctionné pendant quelques mois et qu’il a validé ton intervention. Rappelle-lui que tu lui avais proposé de la maintenance, exactement pour cette raison, car toi, professionnel, tu étais conscient qu’un problème pouvait survenir et qu’il n’a pas voulu t’écouter. N’étant pas l’hébergeur du site, tu n’as aucun moyen de vérifier ce qu’il s’est passé. Un site peut crasher (base de données) ou une mise à jour agressive via le dashboard WordPress peut casser des choses (et les clients qui ont les full access WP-Admin sont souvent tentés de faire la mise à jour de leur WordPress… après tout, les mises à jour de leur iPhone fonctionnent à tous les coups 😀 ).
D’ailleurs, même avec la mise à jour automatique de WordPress des problèmes de compatibilité peuvent survenir du jour au lendemain.
Je te suggère de faire un pas vers le client pour lui faire accepter de payer ton intervention. Demande toi :
Combien devrais-je facturer ?
Si tu veux ensuite, coupes la poire en deux et dis-lui que, suite à ce mal entendu, exceptionnellement, tu lui fais 50% de remise sur la maintenance, pour du vrai (mais pas gratuit!), mais que la prochaine fois, il faudra accepter qu’un site Web, ça nécessite un peu de maintenance. C’est comme ça.
Et s’il discute en tentant de négocier quand même, tu l’envois balader… légalement, tu ne risques rien et de toute façon, il est probablement conscient qu’il essaye de profiter de toi. Au mieux il te respectera à l’avenir, au pire, il va se trouver un esclave pour pas cher, tant pis pour lui.
tu peux renvoyer un devis de maintenance …
perso, j’ai une page avec tarifs de maintenance qui me sert justement à cela.
autre solution, puisqu’il t’a payé un service que tu as fait, lui expliquer qu’un artisan qui pose un papier peint, se fait facturer une seconde fois pour remettre le papier peint d’avant, et même parfois plus cher si le papier peint est difficile à trouver.
enfin, puisque les conseilleurs sont rarement les payeurs, invite le à se tourner vers la personne qui lui a indiqué que c’était ton module qui faisait tout bugguer …
dernière solution aussi : il n’a pas pris de maintenance, alors tu lui dis que la solution est simple : il n’a qu’à remettre la sauvegarde qu’il n’a pas du manquer de faire … et il se rendra compte de son ignorance en terme de maintenance et sécurité …
Je ne connais pas grand chose aux freelances mais avoir une charte de déontologie qui soutiendrais votre profession ainsi que vos clients serait bien. De même une tarification de tous les services et respectée par tous serait une bonne chose.
Peut être enfin une reconnaissance au niveau de l état et des principaux acteurs de votre profession.
Tout à fait ! Et cela ne devrait pas être nécessairement des tarifs fixes, mais des tranches (À partir de … / Maximum …) pour laisser se jouer la concurrence entre les professionnels.
Hello Benoît,
Je suis favorable à l’affichage des tarifs, c’est d’ailleurs ce que je recommandais dans un message précédent.
Pour une charte déontologique, c’est plus compliqué… La création d’un site web représente plusieurs métiers. En 2010, on avait encore un webmaster capable de gérer seul les différents aspects d’un site. Aujourd’hui avec l’évolution technologique, un site web c’est de la gestion de projet, du design, du développement, de l’intégration web, de la rédaction web, de l’optimisation… Bref, la chaîne digitale est devenu un ensemble de métiers spécifiques en évolution constante… il est clairement impossible de fédérer tout cet univers autour d’une charte. Les fondements de chaque métier sont trop différents pour trouver un consensus…
Pour ma part, j’ai passé une certification Opquast® – Maîtrise de la qualité en projet web. Aujourd’hui, encore 20% de mon temps est encore consacré à l’auto-formation. Bref, chaque professionnel peut avoir une démarche personnelle avec un fondement éthique, mais tu ne trouveras pas une charte avec un pouvoir de sanction contre les pseudo-experts… Un label ne va pas créer une relation de confiance, mais un process expliqué au client de A à Z… c’est redoutable d’efficacité.
Bon je résume, mais un prestataire web sérieux :
– vous aide à approfondir votre réflexion menée en amont.
– définit clairement le process et les livrables de votre projet web.
– s’appuie sur votre expertise de votre secteur d’activité.
Vous pouvez le vérifier facilement avant de vous engager;-)
Et pour une relation de confiance pérenne (la véritable création de valeur pour nos clients), c’est :
– comprendre son client avant tout.
– respecter ses engagements et démontrer une intégrité permanente.
– considérer les problèmes comme des opportunités (je sais avec certains.. c’est plus dur).
Bon Dimanche
Merci encore Vincent ! Tu viens de nous dépeindre comment choisir un bon prestataire pour le travail dans le numérique.
Si vous voulez, je résume tout ça en deux mots : bon sens.
Comme souvent dans la vie, il suffit d’avoir un peu de bon sens pour faire les bons choix.
Sauf que… (et là je reviens à l’objet de l’article coup de gueule), beaucoup, beaucoup, beaucoup de prospects n’ont qu’un seul critère à l’esprit au moment de choisir celui qui construira leur présence numérique, et souvent, ce critère est « le prix ». Mais, pas toujours…
Par exemple, parfois certains prospects se focalisent uniquement sur un portfolio purement graphique. Ce n’est pas mieux selon moi car un graphiste pourra faire des choses très « visuelles », et merveilleuse, mais ne sera peut-être pas capable de montrer un site qui tient la route niveau technique. Il suffit de voir tous ces sites clients posés sur des petits hébergements lowcosts où il n’y a même pas de backups ; ou ces clients qui n’ont même pas conscience qu’un CMS, ça peut contenir des failles de sécurité à fixer grâce aux updates.
Bref. Le bon sens. C’est ça qu’il faudrait insuffler à la clientèle des prestataires Web. Mais lorsque vous avez en face de vous un prospect qui n’écoute rien de ce que vous lui expliquez. Un prospect qui veut juste un devis « au moins cher, faites au moins cher ». Cela n’est pas une tâche aisée, lui faire comprendre que nous sommes là aussi pour conseiller une démarche pérenne, et que nous avons de l’expérience.
De toute façon, quoique l’ont fasse, certains clients ont l’impression qu’on veut les arnaquer. Pour ma part, je suis en train de mettre en place des tutoriels WordPress, en vidéo. Je ne sais pas encore mais peut-être un genre de formation pour clients chiant ou a pseudo petit budget, histoire de leur montrer un peu l’envers du décor. Je creuse un peu de ce côté là vu que ça se développe pas mal, a voir…
Commentaire posté sur le Facebook Mister.WordPress :
Dommage que l’auteur n’a pas posé son commentaire sous l’article avec une volonté de débatte. Rageux ?
Bon, je réponds tout de même par ici dans l’espoir qu’on puisse continuer de discuter sur cela tous ensemble et faire avancer la question.
Donc,
Pourquoi faire du WordPress devrait être plus mal payé (de l’heure ?) qu’une autre prestation de service ? Cette discipline comporte son lot de complexité. Il y a pas mal de routines à maîtriser pour faire une utilisation professionnelle du CMS. Et je ne parle de l’édition de thème enfant (aucune différence avec du sur mesure); de functions.php; le développement de plugins; et bien d’autres choses.
Après, oui, n’importe qui peut bricoler un truc inefficace avec WordPress, ça, je suis bien d’accord… mais avec du code pur aussi !
Quid des autres CMS ? Ils sont plus difficiles à prendre en mains (Drupal, Joomla, Prestashop, Magento ?), nécessitent plus de temps pour le développement, la maintenance, donc les utiliser devrait être bien payé ?
Il faudra reconnaitre que WordPress est la solution professionnelle recommandable pour beaucoup de types de sites (ou alors, il faut sortir de sa grotte). WordPress c’est 28% du Web et 59% des sites propulsés par un CMS. WooCommerce est la solution e-commerce n°1 dans le Monde (pas en France mais ça c’est son problème).
De grands groupes l’utilisent pour leur site : Renault, GDF-Suez, Vivendi, Bouygues, BNP Paribas…
J’aimerais avoir les arguments qui justifient que l’utilisation du n°1 CMS doit être moins payé qu’un développement pur PHP ou framework, surtout lorsque rien ne justifie d’utiliser ces dernières technologies. Les économies faites sur la techno permettent de choisir un meilleur hébergement, d’allouer du budget au marketing Web, et à la publicité (SEO, AdWords), ou de la formation pour la gestion de contenus en interne, etc.
Ensuite, si tu avais été curieux de lire l’article, tu aurais pu suivre le lien vers mon agence, tu aurais vu que WordPress ne représente que 25% de nos activités. Cependant, ce coup de gueule, je me voiyais mal le publier sur notre site d’agence, d’où cette publication sur mon blog perso Mister WordPress.
J’ajoute qu’1 devis WordPress sur 2, dans notre agence, ne cible pas la réalisation de sites vitrines, mais des portails ou e-commerces avec plusieurs types de contenus et des connexions complexes, dont l’un d’eux a récemment été chiffré à 12k€ HT, avec WordPress (ici, à la demande du client qui voulait sortir de Ruby on Rails pour lui faciliter la maintenance et avoir un beau tableau de gestion).
Et puis si tu prends les anecdotes de clients irrespectueux que j’ai posté dans l’article, tu comprendras qu’il ne s’agit pas de gens qui cherchent explicitement du WordPress. Par exemple, dans l’anecdote du développeur qui se déplace pour 50€ net la journée, on parle bien de développement spécifique.
D’ailleurs, la majorité des prospects irrespectueux de notre métier dont nous parlons ne savent même pas ce qu’est un CMS !
Le problème que je soulèves touche tous les métiers du numérique, y compris dans le consulting, copywriting, SEO, dans la vidéo (motion design & co) et aussi dans le développement pur. Un peu comme si, « si cela se fait en étant assisté par ordinateur, il ne s’agit pas d’un vrai métier ».
Hey ! Bonjour Monsieur WordPress je suis la personne en question qui a mis ce magnifique commentaire (je vois d’ailleur que tu as tiqué). Je ne vais pas m’eclater à faire un gros pavé sur ton blog comme tu l’as gentillement fait. Je vais essayé d’etre claire et distinct dans mes propos. Pourquoi je pense sincèrement qu’un dev WP ne vaut pas une plateforme fait depuis des framework ou tout autre chose qui demande plus d’investissement.
Le premier problème viens très clairement de la base de WP qui, quand ce dernier à été créé, était fait pour du blog. On se retrouve aujoud’hui à avoir des plateformes e-commerce qui sont de plus en plus compliqué à etre maintenable, avec des couches et surcouches de code. Je ne siterais pas non plus les nombreux problèmes de sécurité qu’il y a eu lieu avec WP (J’avoue il y a eu un réelle effort ces derniers temps). Bien que personnalisable un WP peut etre contraignant (sinon toutes les plateforme serraient dessus j’imagine) d’un point du vue scalabilité et évolution de la plateforme. Bref je ne m’étalerais pas la dessus.
Pourquoi je pense sincerement qu’un administrateur WP (et comme on peut le voir) soit moins payé qu’un dev’ full stack?
Premièrement je citerais les compétence d’un dev full stack par rapport a un « dev » WP. Le dev full stack apporte une veritable expertise d’un point de vue ergonomie, architecture, puissance et scalabilité du projet. Celui qui se limite a du WP ce retrouve bloqué par le systeme de WP lui même. Répondant des fois mal à la demande initial car très compliqué à mettre en place sur le système de WP. Sur le point suivant je ne m’adresse pas directement à toi (vu comme tu prends la mouche je préfère préciser). La pluspart des personnes « dev » en WP sont incompétentes, ne maitrisant pas totalement ce qu’ils font. J’ai vu à de nombreuses reprise des dev WP ne connaissant même pas le model CRUD, ne sachant pas dev une API basique ou tout simplement les différents système d’authentification. Je ne parlerais pas des bdd contenant des mots de passe en claire etc. Oui on en trouve partout, le problème c’est que ce genre de personne discrédite totalement les autres dev. Je suis désolé mais dis moi quel dev WP connait totalement le code qu’il utilise, pouvant même modifié le coeur de WP. Bref je vais m’arrêter là. Je tiens à dire que ce n’est pas une critique sur toi loins de là je ne connais pas ton niveau (qui je pense ne doit pas être mauvais). Mais tu te rendrais rapidement compte qu’un WP bien que rapide à mettre en place, ne pourra pas concurencé la scalabilité (chose devenue primordial de nos jours) d’un dev de a à z (framework ou non)
Bref j’ai répondu à ton commentaire comme tu la si « gentillement » demandé. Je ne pense pas revenir ici et répondre au réponse que je risque d’avoir.
Je te souhaite toute la réussite que tu mérite et une bonne continuation.
(PS : Je me permet quand même d’ajouter que le screenshot n’était pas obligatoire je pense, je trouve même que ca discrédite un peux tes propos)
Le troll ici c’est toi. Tu prends l’essor de WordPress personnellement (parce que tu es un dév full stack), du coup, cela te fait passer à côté du débat et répondre « hors sujet ».
Framework vs WordPress, c’est un grand débat que j’avais déjà lancé ici, et là, mais n’est vraiment pas le sujet de ce billet d’humeur.
Pour remettre les choses dans leur contexte, on parle ici de la masse astronomique de prospects qui font perdre leur temps aux agences et freelances (exemple : demande de devis, analyse sectorielle, audit…), alors qu’ils n’ont pas plus de 500€ à investir pour leur présence numérique (que ce soit pour du WordPress, ou pour autre chose n’est pas la question).
Les questions qu’on se pose ici, c’est, comment faire comprendre au grand public que nous faisons un vrai métier ? (toi y compris ; sauf que tu n’es probablement pas freelance, donc pas concerné, pas vrai ?)
Les prospects viennent, la bouche en cœur et espèrent avoir un prestataire Web qui va travailler 2 semaines pour 2€… et toi, tu leur conseilles du full dév ? J’espère que tu réalises le manque de pertinence de la solution technique que tu préconises. 😉
Ensuite, concernant WordPress (et ce n’est pas le sujet, mais tu m’as chauffé), à la lecture de ton commentaire, je serais curieux de voir la tête des teams des milliers de startups qui développent des extensions WP (composées de nombreux développeurs très bien rémunérés). WordPress, c’est une industrie énorme, renseigne-toi.
https://twitter.com/JonSnow_64/status/894525861008998400
Merci, en tout cas, d’avoir pris la peine de poster directement ici, et n’hésites pas à continuer d’alimenter la discussion. Car, oui, le développement pur a évidemment sa raison d’être dans de très nombreux cas, aussi !
Je suis freelance et étudiant en même temps. Je n’ai jamais eu de problème pour trouver mes contrats comme beaucoup de mes amis étudiant aussi. je demande 280 minimum la journée (freelance ou portage salarial en junior conseil). J’ai juste des compétences (nodeJs / angularJs / c / c++ / scala) qui sont demandées. Alors oui j’ai déja eu des clients (que j’ai refusé) car ils demandent à faire des chose dans un temps très court (donc moins payé) (non faire du big data ou créé toute une plateforme de bourse en crypto monnaie en un mois c’est compliqué) mais en leur expliquant bien ils comprennent rapidement pour la plus part. Bref je ne peux pas parler des problèmes que vous avez ne les ayants pas moi même.
Bref tu peux toujours essayé de me décribilisé ce n’est plus mon problème. Bonne continuation dans ta guerre avec tes clients, je te souhaite bien du courage.
C’est tout de suite plus intéressant maintenant que tu es revenu dans le contexte. Grâce à ton commentaire, on apprend qu’en mettant tes compétences en programmation, dans des langages avancés (j’imagine au service de grosses boites), cela te met plus « à l’abri »… Note cependant que 280€/jour, une fois déclaré, cela reste une paye très faible… mais, pour un étudiant, nous dirons, pourquoi pas ? Sauf que tu fais partie du groupe de ceux qui cassent les prix du marché, surtout pour de telles compétences (félicitations à toi pour les compétences). Le jour où tu auras toutes les charges qu’un homme dans la vie active a à payer, sans oublier le coût d’acquisition des clients, tu devras augmenter ton tarif horaire, et là, tu reviendras peut-être continuer la discussion ici avec nous. Ou alors, tu chercheras un emploi (ce que je soupçonne) et ne sera, à nouveau plus concerné par ce débat.
Merci encore pour ton commentaire, et sorry, je ne veux pas te décrédibilisé, juste faire avancer la question.
Concernant ma situation personnelle, merci pour tes encouragements mais, je te rassure, je vais rapidement enterrer la hache de guerre (clients) et sais exactement quoi faire en guise de repli fasse à cette situation. Et puis, tu sais, ici, on mange un steak frites au restaurant pour 4,50€, je ne suis pas le plus à plaindre.
Peut-être à plus tard ! 😉
Hello Stan,
Je ne rentre pas dans le débat stérile de dev WP vs fullstack. Nous faisons tous des choix dans les langages de programmation et au regard de l’investissement personnel nécessaire, chacun ambitionne d’avoir fait les bons…
280€ la journée… C’est dommage c’est moins élevé que la moyenne des « webmaster WordPress » sur Hopwork (une marketplace réputée pour casser les tarifs) … C’est d’autant plus dommage qd on est un développeur « full stack »… avec plein de compétences. Tu parles de « full stack » avec seulement des compétences (nodeJs / angularJs / c / c++ / scala) ? Bizarre, c’est un peu comme un dev WP qui ne maîtriserai que le HTML et le CSS, non ? Mais je m’égare… Retournons au débat !
Un vrai dev « full stack » sur Hopwork bosse à 382€ la journée (voir lien ci-dessous*). J’imagine qu’avec tes 280€ tu dois avoir plein de copains dans ta communauté. Je t’invite à faire un peu de développement… mais commercial celui là, afin de découvrir autre chose que du code : la vraie vie d’un freelance.
Si tu as besoin de moi pour lancer un débat au sein de la communauté full stack sur la tarification, n’hésites pas… Je serai curieux de savoir ce que pense nos confrères de ta journée à 280€.
*Lien hopwork : https[:]//www.hopwork.fr/a/freelance/developpeurs/developpeur-backend/developpeur-fullstack
L’avantage c’est que Stan va pouvoir augmenter ses tarifs grâce à ce débat 😀
Bonjour vincent,
Je ne pense pas casser mes prix en précisant bien que j’étais etudiant. Je refuse d’être payer 400 la journée etant junior encore en étude (d’ailleur quand on regarde les prix sur creme de la creme site spécialisé pour les etudiants je suis dans la moyenne des prix). Je connais bien hopwork ayant testé mais sans plus. Tu peux demander à tes confrère je connais très peux d’entreprise qui prendrait un etudiant en freelance pour 400 euros la journée (des dernières nouvelles que j’ai eu d’un ami etudiant en troisième année, Dailymotion le payait 300 euros la journée pour du freelance sur deux semaines par creme de la creme).
Renseignez-vous sur les différents autres pôle de dev tel que par exemple le jeu vidéo vous serrez surpris de voir combien sont payés les dev dans ce milieux pour le travail qu’ils fournissent!
Bref je vais arrêter de débattre sur quelques chose d’aussi inutile, si vous pensez qu’etre payé 500 euros la journée pour faire du dev wordpress est normal pas de problème. (mais ne vous plaignez pas si vous ne trouvez aucun client)
Je me permet quand même de revenir sur le therme full stack qui veut dire savoir gérer la stack d’un produit de a à z grâce à ses compétences. Je pense que quand on parle de developpement web on s’attache a l’architecture, le frontend, le backend et l’administration de BDD chose que j’ai résumé avec mes compétences 🙂 mais je ne me permettrais pas de te rediriger vers un lien je pense que tu sais déja.
Ah et dernière chose oui je connait malheureusement déja les « charges d’un homme dans la vie actif », remboursement de prêt etudiant, loyé, impots… Donc encore une fois tu as jugé trop vite :/
bonne journée et bonne continuation sur WP
I love @poupi
Hum.
Pourquoi je pense qu’un dév full stack ne comprendra jamais ce qu’est WordPress?
Premièrement je citerais les non compétences d’un full stack dev. Il a le nez dans l’ergonomie, architecture et scalabilité du projet. Cela l’empêche souvent d’essayer de comprendre le besoin du client, de définir un cahier des charges fonctionnel et de saisir la valeur que lui apporte son projet.
Ok j’arrête.
Ok tu es dev full stack. Tu as de très bonnes compétences à avoir en étant étudiant. Je pense que tu n’auras pas de mal à trouver un bon job après tes études.
Voilà, chose dite.
Maintenant on revient à notre sujet.
Toi qui arrives à avoir facilement des clients avec des budgets corrects, peux-tu aider la communauté des prestataires web à faire pareil juste en donnant des conseils? Ou alors par exemple, si tu as une surcharge de projets de les sous-traiter chez d’autres confrères qui galèrent mais qui sont compétents pour les projets que tu reçois (osef que ce soit du AngluarJs, WP, Java..)?
Maintenant on ressort du sujet.
Si tu me réponds que WP n’est pas du développement web c’est que je doute de tes capacités à reconnaître le développement du non développement. Oui certaines prestations WP ne sont pas du dév, mais et alors? Tu ne vas pas forcer un client de lui faire du dév quand nul besoin ne le demande.
Si l’on revient à la base, un service est une réponse à un besoin. Why the fuck serait toute prestation web du dév spécifique? Ou du non WP? Ou du Symfony? Ou que sais-je? Et puis qui a dit que le développement web est mieux payé (ou pas) que d’autres prestations web? Hum, d’ailleurs je crois bien que les dev ne sont pas du tout les mieux payés dans les métiers du web.
Vraiment, si on rentre dans le débat des gars les mieux payés, nous les dév on est les plus exploités et (comme toujours) les moins bien payés. Et ne t’en fais pas de savoir que beaucoup de chefs de projet fonctionnels don’t give a shit que tu fasses du full stack si t’es pas cap de lui fournir une solution simple et qui répond direct à leurs besoins (qui sont pour la plupart très simples), et dans ce cas WP est souvent la solution.
La tune se fait certes avec les skills les plus rares. Mais la tune doit surtout se faire pour les projets apportant le plus de valeur. Avec mon WP je peux apporter plus de valeur qu’avec ton nodeJs pour un bon nombre de projets. Et vice versa. Mais je ne viendrais jamais dire que les dev nodeJs sont mauvais ou moins compétents. Chacun fait son job.
Il faut comprendre que dans le développement web il y a plusieurs marchés : WordPress en est un et qui fait tourner du CA plus que compétitif. Si moi ou d’autres confrères avons choisi ce marché c’est qu’il y a de l’argent à faire dedans et que l’on aime cette techno. Si toi tu as choisi d’autres techno c’est que tu sais que tu vas y gagner beaucoup d’argent et que tu aimes ta techno.
A mon avis, il faut que tu bosses dans une SSII pour voir les divers projets qu’il peut y avoir et les différentes compétences nécessaires. Tu trouveras de tout. Et chacun fait son job et apporte de la valeur à la société.
Il faut arrêter ces attaques (oui c’est une attaque sans t’en rendre compte, même si tu n’en as pas l’attention). Tu serais d’une meilleure aide à la communauté si tu apportais de réelles solutions aux problèmes posés.
En France et dans d’autres pays, il y a un réel problème d’évaluation de valeur de projet de la part du client. Il y a aussi un vide « juridique » quant à la valorisation des prestations web. Pourquoi n’a-t-on pas une réglementation qui définit les tarifs légaux pour éviter aux indépendants de se retrouver sans revenus? Dans quelques années, une bonne partie des populations sera indépendante, donc à son compte. Il est peut-être temps de donner quelques droits à ces gens quant à leur rémunération minimale légale. Le freelancing est la solution à beaucoup de problèmes sociétales. Moins de chômage, moins de licenciement, moins de risque pour les sociétés (le CDI ne doit pas être la norme), plus d’innovation, et cetera. Pourquoi ne pas préparer le terrain dès maintenant en posant quelques règles du jeu? En attendant, nous on perd beaucoup au jeu.
Enfin bref, ce serait bien si les commentaires à venir ne soient pas de ce genre.
A bientôt
Merci Anouar pour ce commentaire 😉
Pour ma part, j’ai choisi WP parce qu’il permet de se détacher du développement pur. Le temps nécessaire à coder est moindre et permet à un prestataire de se concentrer sur la problématique d’un client. Dans le cas des autres technologies déja citées, il est devenu impossible à une seule personne de gérer un projet de A à Z. Leur complexité fait que le dev doit être un architecte système, un codeur hors-pair capable de passer d’un langage à un autre et pas uniquement ceux liés au web, doit également maîtriser les méthodes agiles… Et il faudrait qu’a travers cette immersion, il soit encore capable de comprendre les besoins clients !? Ben non, c’est pas humain… C’est pourquoi avec ce type de techno, les méthodes agiles s’imposent avec des gestions par lots pour des profils hyper spécialisés et coordonnées par un chef de projet. Bref, c’est un marche de niche réservé à quelques startup qui ont déjà levées des fonds et quelques grands groupes.
C’est vrai Anouar que jusqu’à présent, ce sont surtout des méthodes de travail qui ont été évoqués. C’est d’une certaine manière logique puisqu’elles correspondent à un volume horaire de T, base de notre tarification.Pour ce qui est d’un barème de prestations, je crois que cela va bien au delà d’une discussion sur le blog de Nicolas. Mais bon, si à l’avenir certains veulent bien participer à un groupe de réflexion, je suis prêt à collaborer… A une condition 😉 la présence de clients dans ce groupe de travail… Affaire à suivre !
Anouar, tes réflexions sur le fait que, Uberisation oblige, nous allons tous nous retrouver « freelances » et qu’il serait grand temps de réglementer un peu la rémunération minimum des freelances… c’est de l’art !
Mille mercis pour tes idées.
Salut Nicolas!
Toujours chaud pour écrire des articles sur des sujets qui fâchent 😀
J’espère que ça contribuera à l’évolution des relations entre prestataires web et client. On a besoin du changement.. Je vois beaucoup de gens, techniquement très qualifiés, mais qui sont toujours sous payés (pour pas dire soumis à l’esclavage) pour les services qu’ils rendent.
Tu sais, si j’avais les moyens, c’est moi qui emploierait certaines de ces personnes-là. Ils sont capables de sortir des applications de malade, de travailler sur des projets en système embarqué, de créer des robots quoi.. Mais quand ils arrivent à avoir des clients, ces derniers n’hésitent pas à les réduire à l’esclavage. Vraiment, je connais personnellement des personnes comme ça. Et ça me fout la rage quand tu vois de la compétence de haut niveau d’un côté, et des clients qui viennent rabaisser ces talents avec leur budget à 2 balles.
Enfin bref, moi je vois deux à trois solutions au problème que tu poses :
1. Celle que tu proposes, et elle est ingénieuse, je n’y avais jamais pensé. Établir un tableau de barèmes de rémunération minimum pour les différents types de services web. Ton dentiste il a bien un barème de rémunération qu’il doit (ou plutôt que nous devons) respecter, pourtant c’est pas lui qui va nous rendre riche. Alors que nous, les héros du web – hum -, on est là pour booster le business de nos clients et on n’a même pas le droit d’un salaire minimum légal.. Est-ce qu’il ouvre sa gueule le patient quand il va chez le dentiste? (Oui il l’ouvre sa gueule, mauvais exemple mdr)
2. S’expatrier. Si ça fâche certains, je leur enverrai volontiers mon RIB pour qu’ils m’aident à arrondir mes fins de mois xd. Ou alors qu’ils me répondent comment ou par quelle magie peut-on survivre dans un pays comme la France, par exemple, en payant entre 500 et 1000€ son loyer, en payant ses factures, en vivant décemment avec sa femme et ses enfants, et en donnant gentiment entre 30 et 50% de ses profits à l’état. Non mais je veux vraiment savoir.
3. Les clients? Non moi je n’en veux pas. Je vais créer mon propre produit. Autant se casser la gueule sur son propre produit, se lever, se casser la gueule une deuxième fois puis se relever une autre fois jusqu’à ce que ça fonctionne. Quand je dis produit ça inclut tout type de projet sur le web. Exemples : plateforme d’entraide dans XY domaine, outil de compta, plugin/thème WordPress premium, jobboard payante, nouveau CMS simplifié, réseau social professionnel, site d’annonces en ligne, livres, etc.
4. Bonus. Retourner au salariat dans une SSII, une startup ou que sais-je. Ce qui n’est pas forcément mauvais. Mais quand ça vient t’empêcher de réaliser tes rêves, ca se vit difficilement. Après bon, ce qu’on peut faire c’est taffer quelques années, mettre de l’argent de côté, puis retourner à l’esclavage du web jusqu’à réussir =)
J’ai pas réussi à lire tous les commentaires, mais dans ceux que j’ai lu je ne trouve pas de réelle solution qui puisse être en place là tout de suite. Ce sont plutôt des méthodes de travail, qui je l’accorde participe à l’amélioration de la relation avec le client, mais ne donnent pas le résultat attendu par les prestataires perdus dans la jungle de l’esclavage.
Tant qu’il y a des gens prêts pour la prostitution, il y aura toujours des clients prêts pour l’esclavage.
Bon. Pour rester juste. Le travail de pas mal de prestataires laissent à désirer et ne méritent pas grand salaire. Le contact avec le client n’est pas toujours à la hauteur. Un client n’est pas censé tout savoir, s’il montre des réactions « bizarres » il faut pas le taper non plus. Je me mets à sa place, je vais mettre 1000 – 2000€ sur la table, ça me fait déjà peur. Et avec toutes les arnaques du web, c’est difficile de faire confiance. Le gars vient avec une idée qu’il a étudiée pendant un moment et dont il est persuadé du comment du pourquoi de son fonctionnement. Et nous paf on vient lui briser ses rêves parce que c’est juste pas réalisable techniquement ou budgétairement. Il garde espoir et continuer à demander des devis discount. Etc, etc. Sérieux, ce sentiment quand tu peux pas réaliser ton projet parce que tu es freiné par les moyens. Mais bon, c’est pas la faute au prestataire non plus.. L’un est déçu, l’autre est dégoûté.
Dommage. En faite, j’ai pas vraiment de réponse exacte à ce problème à part les solutions proposées ci-dessus. Moi par exemple je me retrouve presque dans le second cas. Je suis entre la France et la Tunisie. J’ai la chance de pouvoir habiter avec ma compagne en ce moment dans un pays à un niveau de vie convenable et qui est par la même occasion mon pays d’origine, à 2h d’avion de Paris, mais d’être fiscalement rattaché à la France. Et je préfère le dire tout de suite, je ne profite d’aucune aide sociale de l’état français, rien, nada. Au contraire, je paie mes cotisations sociales, mes impôts et tout ce qu’il faut. Du coup, je fais profiter à la France avec les taxes que je paie et à la Tunisie en vivant ici, et moi en contre partie je profite personnellement du niveau de vie qui me permet de développer mon business tranquillement avec moins de pression, et de la plage en ce moment (ops fallait pas le dire!). J’avoue que si j’avais été en France, ça aurait été beaucoup moins facile au quotidien. Mais pour donner des idées aux confrères en France, pensez à développer votre propre produit ou projet en parallèle. Et si vous galérez vraiment, prenez un job salarié dans une agence ou un truc du genre, et développez votre business en parallèle. Il n’y a pas trente six mille solutions.
Voilà, désolé si j’ai dit des choses décalées.
Les autres ont bien détaillé les aspects techniques et fonctionnels du sujet, du coup j’ai voulu apporter un autre petit bout de réflexion avec un angle différent.
A bientôt!
T’inquiète, il est crémeux ton complément au débat, ne sois pas modeste.
Eh oui. La loi de l’offre et de la demande. Tout le monde sait qu’un plombier ou un serrurier, ça coûte cher et vilain. Donc, quand t’appelles le plombier et qu’il te donne sa facture, tu payes et tu la fermes. Ce qui vient foutre la merde dans notre secteur, c’est l’étudiant qui bricole au black.
Quoi ? On me souffle que ce sont des professionnels déclarés qui se prostituent ? Merde !
Créer son produit ? Et si je le créais, ce produit qui réglementerait un peu la profession ? #songeur++
Sinon, j’aime beaucoup la Tunisie. Hein, on est entre nous, causons un peu. C’est assez classe comme pays, les gens sont sympas et ont le smile. C’est mon critère n°1 pour les voyages. Rien de pire qu’un pays où les gens font la tronche (je reviens du Vietnam, putain c’était chaud). J’espère avoir l’occasion d’y retourner un de ces jours #PortElKantaoui. J’étais gosse. Je pourrais vivre là sans souci.
Ah je vois que tu as pu tester la magie du pays 😀 La Tunisie on la visite pour la revisiter plusieurs fois ensuite! La vie est totalement différente ici. Surtout quand tu t’éloignes un peu de la capitale. J’habite dans le Sud-Est à Zarzis, pas loin de l’île de Djerba. C’est un endroit à visiter en été. C’est pas très grand mais c’est suffisamment dépaysant ^^
Si l’on revient à notre sujet, c’est l’une des destinations idéales si l’on veut développer son activité de freelance à moindre coût. D’autant plus que le pays passe en ce moment par une crise économique. La devise étrangère (€ et $) a beaucoup plus de valeur face à la devise locale. Pour donner un ordre de grandeur, 500€ est à peu près un salaire décent. Après ça dépend dans quelle région tu habites.
Enfin bref, rien ne t’empêche de développer ton activité en France ou en Belgique tout en habitant à 2h de vol de là.
Fais moi signe si un jour tu comptes passer par ici 😉
Pour l’instant, je vis en Asie depuis ~5 ans, dont presque 3 ans au Cambodge là… Mais effectivement, pour se rapprocher de l’Europe occidentale, ça serait une option. On ne sait jamais… si Kim Jong-Un fait des siennes et que ça pète pas loin, qui sait? 😀
Je ne suis pas développeur web, ni spécialiste de WP, mais mon parcours professionnel m’a amené à tenter de mettre, faute d’un meilleur terme « les mains dans le cambouis » de WordPress.
Après avoir lu le billet, je suis allé lire la présentation du maître des lieux: il y a quelque chose qui m’interpelle, d’autant plus qu’il en est fort peu question dans les commentaires. Nicolas dit bien, à un moment dans sa présentation, qu’en plus de ses compétences techniques, il a suivi une formation à la stratégie d’entreprise dans son ensemble.
J’ai plusieurs amis graphistes/illustrateurs freelance, et les problématiques sont, en grande partie, les mêmes:
1) Le client (structure/association/entreprise/autres) ne comprend parfois réellement pas le degré de professionnalisme que le métier demande.
2) Il le comprend d’autant moins que que s’il est un peu débrouillard, avec du temps, il arrivera à obtenir un résultat plus ou moins potable par ses propres moyens.
3)Et quand il n’a pas les moyens, il trouve sans (trop de) difficulté quelqu’un qui va s’occuper de l’exécution pour pas cher, mais en zappant les questions de maintenance et/ou de compatibilité des formats (j’ai eu le cas d’un boss qui m’appelle à 22h le soir en chouinant qu’il n’arrive pas à ouvrir un fichier .ai…)
4) En bonus (parce que les points précédents découlent en partie de là), l’existence de solution « clé en main » type wix ou plus loin dans le passé, dromadaire, ont popularisé assez tôt l’idée qu’on pouvait avoir une vitrine pro en ligne en se passant d’un technicien compétent et rémunéré. C’est aggravé par le fait que les budgets consacré au numérique et à la communication se réduisent comme peau de chagrin, mais c’est un catalyseur plus que le fond du problème.
Tant qu’un bureaucrate rigolera en expliquant qu' »il a obtenu le même résultat sur Paint/avec Wix », on n’y arrivera pas.
Tout ça pour dire que je vois émerger, dans les écoles d’art, de plus en plus de cours de droit des sociétés et de gestion, justement pour ceux qui se lancent en freelance, et qui sont une majorité. Je ne sais ce qu’il en dans les écoles qui enseignent le webdesign, le code informatique et les systèmes d’informations?
Pour éviter qu’un jeune diplômé affamé sous-vende son travail et ses compétences, peut-être faut-il leur expliquer dès le départ ce que représente la vie de freelance, et les compétences qu’elle demande. Je ne sais plus qui a dit plus haut qu’un freelance ne pouvait pas avancer sans avoir six mois de fonds d’avance… quand on y a été confronté, ça parait évident, mais il est des portes ouvertes qu’il est bon d’enfoncer.
Finalement, ça reviendrait à institutionnaliser ce qui se fait globalement dans les communautés Internet, c’est-à-dire de l’échange de pratiques efficaces, non?
J’ai pensé pendant longtemps que cela serait efficace d’expliquer au prospect ce qu’un professionnel peut lui apporter de plus qu’un bricolage maison ;
Je fus confiant. Mais après avoir claqué un bon paquet d’oseille en publicité, je dois reconnaitre qu’une grande proportion de prospects préfère la solution bancale un peu dégelasse bricolée maison pour pas cher (en tout cas, ils s’en contentent bien) ; plutôt qu’une prestation globale, professionnelle, peaufinée, de bout en bout. J’en viens même à me dire que « la qualité effraie ».
Merci, Yves, pour ta participation et également d’avoir eu la curiosité de lire la page à propos de moi.
Pas besoin de creuser longtemps, je suis parfaitement conscient de la mentalité et la réalité de la région qui nous a vu naître 🙂
et le changement, c’est pas pour maintenant en Wallonie.
D’ailleurs j’en profite au passage pour te remercier, tu m’as donné l’inspiration pour écrire un article sur le sujet sur mon blog.(https[:]//www.autartica.be/wallonie-cimetiere-freelance-web/)
Mon idée de départ, c’était surtout de demander s’il existe dans les écoles d’informatique au sens large des cours de pratique freelance qui enseigne comment rédiger un devis, un contrat, voire comment négocier ses prestations?… puisque c’est ce qui fait défaut aux jeunes qui débutent, plus que les compétences techniques.
ça, et peut-être, comment « vulgariser » la discipline: c’est-à-dire expliquer l’impact du webdesign en termes de marketing.
Cela dit, autant l’exercice pédagogique me parait nécessaire, autant il faut être d’entrée de jeu conscient de ses limites. Je ne sais pas combien d’interlocuteurs tu as pu avoir au cours de tes différentes missions, mais dans mon cas, l’incompétence technique se rajoutait à l’impuissance en termes de décision. En clair, j’avais en face de moi des gens qui, d’une part, n’y comprenaient rien, mais qui étaient incapable de répondre à mes questions « quelle option préférez-vous pour parvenir à cet objectif? » De purs messagers. Un échange de mail avec la direction aurait été plus constructif.
Chez moi (Belgique), le nombre de faillites d’indépendants est très élevé. Nous imposons donc aux jeunes qui veulent se lancer de suivre des cours de gestion (d’entreprise) comme celui-ci avant d’être éligible pour devenir indépendant ou créer une société. Cependant, n’importe quel diplôme d’études supérieures (où l’on n’apprend pas comment gérer une activité professionnelle) dispense de passer ces cours. Le problème reste donc entier. Il faudrait un (mini) programme de gestion dans toutes les études supérieures.
Ensuite, en ce qui concerne l’incompétence dans les métiers techniques, je l’admets, c’est un autre problème tout aussi grave ! N’importe quel individu peut se prétendre « spécialiste » dans n’importe quelle discipline du numérique… Là aussi il y aurait sans aucun doute du ménage à faire. Pour l’instant, c’est au client d’utiliser son bon sens pour juger des compétences d’un professionnel.
Avec quelques jours de délais, je crains encore une fois de m’être mal exprimé: quand je parle d’incompétence technique alliée à l’impuissance décisionnaire, je pense chez l’annonceur.
Permets de passer par l’anecdote… Si aujourd’hui, je décourage mes amis freelance en galère de boulot de dépenser trop de temps et d’énergie sur des missions bénévoles, même le propos de l’association leur tient à coeur… C’est que j’ai commis cette erreur avant eux.
Par exemple, dans une association de taille moyenne avec une équipe salariée de plusieurs personnes. Dès que tu poses des questions techniques avec influence directe sur le résultat, l’impuissance décisionnaire t’obligeait à remonter d’un étage, et quand tu tombes sur une personne apte à décider, la technicité de la question fait qu’au mieux, on te renvoie vers l’interlocuteur de début, celui qui est apte à comprendre la question, au pire tu tombes dans les considérations vaseuses.
Et ça, c’est quand tu as, quelque part, quelqu’un de compétent techniquement. Parce que des responsables communication qui demandent dans le cahier des charges que tu peaufines le référencement, mais qui négligent le contenu du site et les social media, par la suite… Il y en a.
Vu à l’instant sur Twitter (crédit tweet : @MoOx) 😀
Bonjour,
Encore un excellent post et coup de gueule. J’ai les mêmes pbs que toi et que la plupart des entreprises. Ce que j’ai appris au fil des ans (grâce à d’autres chefs d’entreprise mais aussi mes clients), c’est d’être cash, quitte à en être déplaisant si ça doit arriver. Si on ne se fait pas respecter, l’autre en profite invariablement, sauf cas exceptionnel (j’ai des clients exceptionnels et la très grande majorité sont très sympas et réglos, mais comme souvent, qq uns plombent les choses). J’essaye de plus en plus de pratiquer le paiement upfront de la prestation, qu’elle soit récurrente ou ponctuelle.
C’est autant vrai pour se faire payer que pour répondre à des emails, sms ou appels le soir ou le week end. J’avais pris cette mauvaise habitude au début où je bossais tout le temps non stop et je répondais donc n’importe quand à toutes les sollicitations. Puis un jour où je prenais mon samedi (!), des clients m’appelaient 3 fois d’affilé et m’envoyaient des textos ne comprenant pas que je ne réponde pas. Ca m’a servi de leçon et je mets les choses au point très rapidement quitte à perdre le client.
Ces pbs ne sont pas vrais que dans notre secteur. Un ami qui a une bureau d’étude se fait payer avec des mois de retard, souvent par des organismes publics. En attendant, il a 10 salaires à sortir tous les mois…
Il faut se dire que si on a besoin de nos clients, nos clients ont besoin de nous pour se développer. C’est une relation commerciale bilatérale.
Ton histoire des calls du samedi a tellement un goût de déjà vu pour moi 😀
Évidemment, 4000% d’accord avec le reste de ton développement. Surtout le dernier paragraphe. 😉
Intéressant, mais je pense en effet d’expérience (20 ans « dans le game » ;-)) que c’est totalement faisable d’être rentable.
Il faut juste arrêter d’abaisser les prix, les « concours », savoir se structurer, se vendre, faire comprendre aux clients ses propres plus-values, et donc AVOIR des propres plus-values, etc… Et pour ça une association comme la FeWeb peut avoir un rôle très important à jouer !!! (= structurer le secteur et définir des tarifs, une carte des prestataires corrects, etc…)
Côté personnel, il faut donc aussi se remettre en question, et que les agences belges (ou autres de l’occident) proposent également une meilleure plus-value que ce que certains CMS ou Wix (et autres) peuvent faire automatiquement bien entendu… Sinon à quoi bon le client paierait plus cher ?
Côté MeaWeb, nous travaillons clairement à ~600-750€ la journée, nous n’avons rien à cacher car nous le valons tous les jours (tout comme dans l’autre sens, il faut arrêter de croire que sans expérience, sans organisation, sans client, etc etc… Juste en sortant de l’école et en se mettant indépendant, on « vaut » plus que 250-300€/jour…), nous faisons gagner à nos clients bien plus que leur investissement (avec preuve à l’appui) et d’ailleurs nous avons donc bien trop de travail… (ps: en passant nous engageons des développeurs, n’hésitez pas 🙂 (ahah petite pub bien placée, mais pour le bien de tous : https[:]//www.meaweb.com/fr/news/meaweb-engage)) Et pourtant c’est WALLON !!! Arrêtez donc de descendre notre région, et poussez la vers le haut au lieu de partir ? 😉
Pour revenir au sujet, si un client veut « raboter », nous lui expliquerons donc qu’il rabotera tout simplement également l’expérience (en allant travailler ailleurs :p), la qualité (en devant travailler plus vite), les fonctionnalités (dans son cahier des charges Agile), etc etc… En faisant comprendre tout cela à nos clients, et que leurs projets MERITENT 5 à 10 jours de boulot (en projet moyen par exemple, sinon 20, 30, 50 jours…), et que nos tarifs à la journée sont très mérités (il faut cependant le prouver AVANT/pendant/APRES), alors toute personne qui sait multiplier comprendra ce qu’est le budget d’un BON projet 😉
Enfin, last but not least, le truc du « devis inversé »… Et bien à part avec les clients récurrents qui nous font confiance (et avec qui nous travaillons alors « en régie », car je vais plus m’embêter à faire des propositions de prix / budgets / etc… pour des clients déjà en confiance, et donc déjà au plus bas prix, sans même de gestion de projet (10% supplémentaire chez nous) etc…) ça me parait toujours extrêmement difficile. D’expérience nous essayons, et à peine 20-25% des gens veulent bien donner leur budget (vos avis/retours sur ce pourcentage ?!) et selon moi totalement à raison car je fais pareil : Quand j’ai fait des devis pour mes nouveaux chassis à la maison, j’ai demandé des prix à 3 ou 4 fournisseurs, mais je n’ai jamais répondu à la question de mon budget, très logiquement, afin de trouver le meilleur prix 🙂 Par contre également très logiquement, je n’ai jamais choisi le plus bas prix, mais le meilleur rapport QUALITé/PRIX (ce qui conclut très bien l’ensemble de ma contribution :))
Bonjour Simon,
Tout d’abord, merci pour ta participation au débat. Je t’annonce tout de suite que globalement, je ne suis pas d’accord avec ton raisonnement que je juge vraiment « subjectif ». Par contre, sans ironie, c’est un honneur de recevoir un intervenant si prestigieux ici, je veux dire, avec une telle expérience. J’espère que ce n’est pas la dernière fois que nous aurons la chance d’un retour d’expérience de ta part. J’espère aussi que tu sauras accepter la critique 😉
Je replace, le contexte. Tu as 20 d’expérience professionnelle avec ton agence et tu es administrateur de la FeWeb. J’imagine aussi, vu la persistance du logo eTic sur ton site (malgré l’arrêt de la charte) que chez MeaWeb, vous êtes du genre très présents dans les salons du numérique, en Wallonie, tout ça tout ça. Je me trompe ? 😉
Sur ce point, c’est vrai que, finalement, il faut savoir mettre toutes les chances de son côté pour séduire de gros clients, à partir du moment où c’est ce que l’on cible.
On rappellera que le réseautage n’est donc pas à négliger.
Plutôt que de se plaindre, certains feraient mieux de se bouger dans les meetups. Ceux qui témoignent ici ont-ils simplement testé l’impact d’une publication dans Digimedia ou quelques apéros lors d’events de l’AWT ? 😀
Tu préconises au départ de ne pas « abaisser les prix ».
Concernant cela, je suis 100% d’accord avec toi ! Par contre, tu fixes le TJM d’un indépendant wallon qui sort tout juste de l’école à 250€ brut/jour !
Tu es bien sûr de toi ? Si je traduis cela pour les lecteurs, cela correspond à un salaire mensuel moyen de 1.250€/mois.
Un indépendant en Belgique est taxé à environ 50%, il ne lui reste donc que 125€ net en poche.
Combien un indépendant en webdesign travaille-t-il de journées réelles sur 1 an ? Lorsqu’on déduit les jours de repos/congés, les périodes de veille technologique pour rester à la pointe et apporter sa plus-value 😉 , les périodes de gestion administrative (faire la compta…) , le démarchage… L’indépendant travaille en réel pour ses clients uniquement 1 journée sur 3. Soit : 120 jours par an.
120 jours * 125€ nets = 15.000 de chiffre par an (cela fait combien de publications dans Digimedia ça ? 😀 ) si tout va bien pour lui en suivant ton TJM. Soit ÷ en 12 = 1.250€ par mois ! Et encore, je ne compte pas ses frais.
Tu dois avoir fait une erreur ? Je suis sûr que tu admettras qu’un jeune qui sort de hautes études et maîtrise des langages de programmation complexes doit être payé plus de 1.250€/mois ?
Parenthèse : chez les voisins
Je vois des agences d’une envergure similaire à la tienne faire pas mal de promo pour des produits d’appel type « votre site Internet pour 1499€ ».
Je ne sais pas ce que t’en penses…
De mon côté, je me dis qu’un tel regroupement de compétences accessible à ce tarif, dans des agences qui ont pignon sur rue, en ville, avec « open space », des commerciaux qui se déplacent à domicile avec de belles voitures et toujours bien fringués, etc. Si cela n’est pas « abaisser les prix » ça, je ne sais ce que c’est !
Ce tarif, c’est quasiment le prix qu’on facture un site vitrine sans options chez Kim Communication avec notre société « offshore », sans la moindre charge à payer. Je savais qu’on était orienté « qualité », mais de là à être plus chers que les agences Web majeures en Wallonie… Bref, ça m’a surpris.
J’en conclus donc qu’ils éprouvent des difficultés aussi dans ces agences pour s’abaisser à de tels tarifs affichés dans des pubs sponsos AdWords/Facebook…
Je parle de plusieurs agences situées en haut du Top 100 😉
Tu nous indiques qu’il faut « savoir se vendre »
Je me demande s’il y a beaucoup de dentistes ou de mécaniciens qui « savent se vendre » 😀 Parce que, « savoir vendre » c’est un métier, déjà, rien que ça.
Bon. Après, je comprends ce que tu veux dire : justifier son intervention en tant que pro. Forcément, on ne peut que difficilement s’en dispenser.
Bien sûr, il y a des professionnels plus commerçants que d’autres, mais ton conseil de « savoir se vendre » démontre qu’il y a bel et bien un problème dans notre (jeune) secteur… plus si jeune que ça en fait…
J’avais des camarades en cours de Web à la HEPL assez peu sociables, mais qui étaient de purs développeurs/webdesigners… de vraies machines de guerre ! En fait, j’étais comme ça moi-même. L’entrepreneuriat n’est pas fait pour nous ?
Je suis un putain de mauvais commercial. Par contre, je sais faire des sites et monter des stratégies en ligne pour générer du CA.
« Savoir se vendre », cela parait tout de même assez louche. Dans le monde réel, les pires produits ont souvent besoin des meilleurs commerciaux.
Tu as déjà meet les mecs des assurances vie & épargnes pension !? 😉
Personnellement, ce que je vois tous les jours, c’est des prospects avec plein d’appréhensions sur Les Professionnels du Numérique. Une peur chronique de se faire arnaquer. Mais bon, encore une fois, je cible les petits prospects. Je suppose que cela coule plus facilement avec les clients qu’on rencontre dans les salons et qui sont déjà copains avec Pierre, Paul ou Jacques ? 😉 Je taquine beaucoup, tu as remarqué.
Concurrencer WIX
On est d’accord ! Je le prône aussi.
Il est très important d’avoir une offre assez « pro ». Si le prestataire ne peut rien offrir d’autre que du bricolage, je préfère le voir bosser chez MacDo et se barrer de mes concurrents. Ça décrédibilise trop la profession.
Jouer sur le retour sur investissement pour justifier ses honoraires
Dans un monde parfait, c’est comme cela que ça devrait fonctionner. Sauf que dans le monde réel, c’est un luxe de trouver chaque année au moins 1 client :
qui a un bon produit à vendre, concurrentiel
qui a le budget nécessaire à allouer au prestataire pour qu’il puisse l’aider à 100% et sans retenue
qui fait confiance en l’expérience du professionnel pour
écouterappliquer TOUTES ses préconisations les yeux fermésLes trois conditions pour, effectivement, pouvoir garantir des résultats.
Après, avec 20 ans de présence soutenue sur le marché Wallon, je pourrais comprendre que tu ne connaisses pas cela ? Je suppose que cela ne t’arrive jamais de devoir tout justifier pendant des semaines pour finalement voir le prospect s’en aller au loin et faire tout l’inverse de ce que tu lui conseillais de faire.
Quitter la Wallonie
Franchement, c’est complètement assumé. Aucun regret. J’ai peur que tu regrettes d’avoir abordé le sujet mais… 😉 suffit de voir comment on vous crache à la gueule dans votre « avertissement extrait de rôle », avec du texte en gras, en souligné et des MAJUSCULES, pour vous réclamer (avec menaces) la moitié de l’argent que vous avez gagné, dans l’un des pays les plus taxés du monde.
Avec +50% d’impôts pour les indépendants, le virement à régler chaque année devrait arriver par livreur, dans une boite de chocolat, ou scotché à une bonne bouteille de pinard.
J’attends qu’on me liste ici ce que les gouvernements belge & wallon font pour encourager les entrepreneurs du numérique à rester dans un pays où il pleut 200 jours par an, où les routes sont pleines de trous et où l’on perd chaque année un peu plus notre culture & notre joie de vivre…
Le pays voisin, lui, de son côté, multiplie les initiatives pour uberiser la société et faire de la nation une grande startup (bien!), mais en parallèle, il sucre la pension et la couverture santé (pas bien!).
Rester là ? Aucun intérêt pour moi. Je le dis aux Wallons sans complexe, venez si vous le pouvez ! Et laissez-les se démerder.
Devis inversé ou demander le budget au client
Ma compagne, associée et commerciale pourra attester qu’aujourd’hui, 9 prospects sur 10 nous indiquent leur budget lorsqu’on
leur demandeleur impose de nous le donner. Sinon, nous jugeons simplement que soit, il n’a pas vraiment envie d’une offre de notre part (pas séduit par notre communication ? next) et/ou qu’il n’a pas un rond et a honte de donner un montant manifestement trop faible.Réaliser un devis détaillé prend facilement 2 heures. Hors de question pour nous de travailler tout ce temps pour un prospect sans être sûr qu’il a de quoi se payer nos services.
Sans connaitre le budget, on se retrouve avec des taux de conversion complètement ridicules.
Le client mitraille les agences de demandes de devis et à l’instar de toi pour les châssis, va taper dans le tas (souvent à l’aveugle) en plein milieu pensant choisir « le meilleur rapport qualité-prix ». Je te cite (à la base, tu voulais) : « trouver le meilleur prix ». Pendant ce temps-là, les autres agences resteront presque systématiquement sans nouvelles parce qu’elles ont tapé trop haut ou trop bas.
Personnellement, nous ne vendons pas « un prix », nous vendons plutôt un service complet avec un engagement de dévouement futur. On ne veut pas être sélectionnés pour notre prix ! Drôle de relation d’ailleurs… !!? Et si le client trouve un peu moins cher dans 6 mois, il nous quitte instantanément ?
On demande le budget et on met un maximum d’options pour le client en fonction de ses moyens. Il n’y a selon nous pas d’autre manière de fonctionner efficacement et je suis très surpris que vous ne procédiez pas ainsi dans votre boite.
Les concurrents de votre envergure le font, eux 😉 (j’ai mes sources)
Conclu,
Je ne dis pas qu’il n’est pas possible d’être rentable. Sinon, je n’écrirais pas un guide sur le sujet.
Mon initiative souhaite dénoncer l’existence d’un réel marché de la prostitution des professionnels du Web où des « prospects/clients » cherchent des prestataires occidentaux sous-payés et réussissent à en trouver sans problème ! Et même des gens compétents qui n’ont pas le choix de faire autrement.
L’existence même de ce marché terni l’image de la profession et rend difficile la croissance (voir la subsistance) d’activités honnêtes plus jeunes que la tienne, pourtant maintenues par des professionnels formés et expérimentés qui souhaitent uniquement travailler normalement, au prix du marché et être respectés pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire des professionnels qui savent de quoi ils parlent.
Je pense, Simon, que de là où tu te situes, tu survoles le problème, car comme tu l’as dit, tu t’es lancé en 1998. Tu imagines bien que sans un portefeuille de client qui a 20 ans de maturation, c’est un peu plus compliqué aujourd’hui pour la jeunesse qui arrive sur le marché.
J’ai moi-même beaucoup de chance d’avoir des clients fidèles qui me donnent du travail, sinon je serais bien dans la merde. Même avec l’arrivée de nouveaux clients.
Super retour, et t’inquiète oui je suis tout le temps constructif, j’accepte la critique, et j’y réponds, c’est ainsi qu’on fait avancer un débat et dialogue. Par contre malheureusement difficilement le temps là (vu la longueur et pertinence et nombre d’arguments), et donc je note de t’y répondre au plus vite 🙂 Voir si on sait se croiser à l’occasion d’un apéro ou autre incentive web, ça serait avec le plus grand plaisir !
Bien à toi
Échanges très intéressants.
Simon, je vois sur votre site Internet rubrique « Nos packages » que vous proposez :
le tout pour un total de seulement 2000 euros.
Vous indiquiez travailler au tarif de 750€/jour.
Vous arrivez réellement à faire tout cela en 2 jours et demi tout en garantissant la qualité et le retour sur investissement ?
Tout à fait oui, à savoir qu’il s’agit d’un mini site vitrine de lancement d’activité, vu que tu parles du package qui propose de lancer des activités justement. C’est le package qu’on a mis en place afin d’avoir une offre concurrente mais + intéressante que certains acteurs, « à X / mois pendant 48 mois », que je ne citerai pas mais que vous connaissez, et où rien n’appartient en plus au client au bout du paiement de 10 ou 20k€…
Et d’ailleurs, je peux ainsi répondre à une des questions de MisterWP, les sites proposés « à partir de X » dans les agences, ce sont uniquement des produits d’appel commerciaux (le + petit site possible, X pages, formulaire de contact, slideshow, responsive… par exemple), et rien ne se vend avec aussi peu de fonctionnalités ensuite, ou presque, afin justement de ne pas recevoir des demandes d’un site multi-fonctions à 70€ comme tu le décrivrais qqpart 🙂
Je pense que Simon s’est un peu laissé emporter par son enthousiasme et je souhaitais préciser que la FeWeb n’a aucune ambition de définir des tarifs pratiqués par ses membres prestataires, cela ne relève pas des objectifs de notre fédération professionnelle.
Merci Olivier.
Salut Olivier !
Très content de te voir actif jusqu’aussi loin, ça pourrait être très TRES intéressant pour la suite de la FeWeb 🙂
Ensuite en effet j’ai été un peu trop enthousiaste, je n’ai absolument jamais voulu dire que la FeWeb DEVAIT uniquement absolument définir strictement des prix pratiqués…
Je recite la totalité de ma phrase, écrite rapidement, que je précise avec les parenthèse : « Il faut juste arrêter d’abaisser les prix (= conseil qu’on doit donner à tous pros), les « concours » (= conseil qu’on doit donner à tout le monde), savoir se structurer, se vendre (= mettre en avant la suite de ma phrase), faire comprendre aux clients ses propres plus-values (= savoir se vendre), et donc AVOIR des propres plus-values (= se former, ce qu’on conseille aux membres via entre autres les événements de la FeWeb), etc etc… Et pour (TOUT) ça une association comme la FeWeb peut avoir un rôle très important à jouer !!! (= structurer le secteur et définir des tarifs, une carte des prestataires corrects, etc…) »
C’était tout de même bien plus complet que juste structurer les tarifs, mais en effet à chaque qualité il y a un prix, et ça le client doit le comprendre, au lieu de toujours prendre le + bas et puis en conclure « Mon projet ne fonctionne pas… Ah beh Internet ça ne fonctionne pas »…
Et donc une fédération a clairement un rôle à jouer dans tout cela, je le pense très sincèrement.
Que dire ? Peut-être que quand j’ai poussé cette même gueulante en avril 2016 au sujet de la Rédaction Web, je me suis pris une shitstorm monumentale et que depuis, j’ai la réput’ d’être une snipeuse/terroriste/A4-47 auto-proclamée ? (Attention, j’anticipe, j’ai bien marqué A4, c’est pas une erreur de ma part, c’est un jeu de mots… Je le dis, parce qu’une micheline du 92 a cru bon de me le faire remarquer. On ne remercie jamais assez les micheline…).
Bref, c’était vachement mal passé. Voilà donc que la gaucho de service (es rédac es gonzesse en plus), faisait un point presse pour expliquer que non, en fait non, il ne fallait pas écarter la raie pour se la faire peigner gratuitement. Sans déconner, être obligé(e) d’expliquer un truc aussi évident qu’on doit payer correctement une prestation et un savoir-faire, ça me fait halluciner. Et ça va aller de mal en pis, car il paraît qu’il vaut mieux être exploité que de ne pas avoir de taff du tout. T’as raison, prendre autant de risque pour se faire enculer par de parfaits connards incapables de faire la moitié de ton taff, mais qui, dès qu’il s’agit de le payer, vont t’expliquer que c’est pas si compliqué (T’as remarqué, toi aussi ?).
Depuis, j’ai pas dégoupillé, je tire à vue sur les annonces de stage à Bac+7 dans ma profession, et bizarrement… Ah, bizarrement j’ai de meilleurs clients dis donc ! Je fais des missions intéressantes, j’écris des choses intéressantes, et attends, comble de la révolution d’octobre : ça fait assez d’émules pour que sur notre petite secte de rédac’ sur Facebook, ça remette à ma place les troufions des grosses agences qui nous demandent si on suce. Plus b’soin d’m’activer le clavier, ça commence à sembler normal d’avoir des exigences.
De là à dire que le respect se gagne en commençant par se respecter soi-même, ya qu’un pas que je franchis tous les jours dans ma sémantique : non, nous ne sommes pas des putes. Et je me passe de parenthèses pour dire à ceux du fond que c’est une image.
Si cela va aller de mal en pis, avec l’uberisation ? Cette révolution qui consiste à nous infliger une mauvaise note, pour un oui, pour un non et surtout pour des raisons non justifiables. Juste parce que tu as cadré ta prestation dans les limites qui avaient été définies au préalable. Oui, cela commence à sentir sérieusement le sapin.
Sinon, il reste encore la solution de tirer son épingle du jeu en se positionnant comme prestataire premium. Comme tu dis ! Cela passe évidemment, comme tu l’as souligné, par une fermeté que le (bon) prospect ne manquera pas de sentir. Une fermeté qui portera ses fruits en forçant le respect.
Règle numéro 1 : agir comme si vous vouliez ce client et non pas comme si vous aviez besoin de ce client.
Merci pour ta top contrib.
En complément pour les prochains lecteurs, l’article en question : Je suis Rédactrice Web, pas Pute !
P.S. : effectivement, avec la rédaction de masse (ou la shit de mots SEO) je ne voudrais pas être pigiste aujourd’hui, cela doit être encore pire que pour les techos du numérique.
Bonjour, et merci pour ces articles qui nous changent de la langue de bois habituels véhiculant l’image du startuper souriant à qui tout réussis, tellement dans un air du temps en marche… Dans nos jolies société, le prolétariat n’a pas disparu, il s’est juste invisibilisé en passant en grande partie des métiers manuels aux métiers créatifs, intellectuels et de bureau, ou chacun est plus ou moins seul pour tenter de survire économiquement, c’est la très grande famille des « intellos précaires » et le règne du « soyez entrepreneurs de vous mêmes » bref…J’arrête là sinon je vais partir dans mon propre coup de gueule et ce n’est pas l’objet de ce post.
Je vous ais découvert à travers par WP Marmite et elle même par OS2Switch, et je sais que là je suis dans la bonne boucle 🙂 bref encore…
Ma solution à moi (j’ai 60 berges) c’est que quelque part je ne fais pas un métier. Disons que j’en fait plusieurs, dans un seul secteur socioprofessionnel où je suis avant tout photographe, puis journaliste, puis créateur de site, et conseil en développement… Comme je connais trèèès bien une sous-culture de celui-ci, j’ai la chance de travailler à des prix que j’estime corrects avec très peu de gens, de confiance, sans prospection commerciale puisque le bouche à oreille fonctionne…Je ne gagne pas grand chose , car je ne travaille pas beaucoup (je suis bien trop fainéant pour ça !), mais j’ai atteint l’objectif d’une vie : mes contacts professionnels sont des gens aussi respectueux que passionnants, je suis au cœur de leurs décisions dans bien des domaines, car je les accompagne très longtemps à travers mes différentes activités, et leur créativité (ce sont tous des artistes) est un enrichissement perpétuel pour moi…
Ce n’est pas venu comme ça d’un coup, cela représente 30 ans à tenir une ligne « de niche », mais en me tenant à cette démarche j’en récolte les fruits depuis 10 ans… Ce qui est payant, ce n’est pas le fait d’être « le meilleur » dans un domaine spécifique, mais d’une part d’être suffisamment bon dans plusieurs (ce qui prend très longtemps) et surtout de l’appliquer à un micro-secteur ou là nous nous comptons sur les doigts de la main à pouvoir offrir ce panel de service.
Par exemple, je ne suis clairement pas le meilleur prestataire Web en valeur absolue, j’ai tant de lacunes ! Mais je sais très exactement ce qui compte pour mon milieu, tant du côté de celui qui me demande un site que de celui qui viendra s’y connecter. Et ça marche, leurs propres clients potentiels apprécient et le font savoir
C’est un peu comme chercher du boulot : un des meilleurs moyens de ne pas en trouver c’est de chercher n’importe quel taf, qui trop embrasse mal étreint…Alors chercher n’importe quel client très peu pour moi, d’ailleurs mon image est aussi forgée de mes refus, quand je conseille qq d’autre « qui le fera beaucoup mieux que moi » (suffise que je n’ai pas l’empathie pour le truc et je n’y vais pas).
La niche, c’est aussi la reconnaissance, et ça c’est bon pour le moral !
Bonjour Disderi,
Wow ! Vous ne soupçonnez pas le nombre d’anecdotes dans lesquelles je me retrouve dans votre retour d’expérience.
J’en conclus la lecture en me disant qu’à la moitié de votre âge, je ferais mieux d’être un peu plus persévérant (ou patient) dans ma quête de La Situation Idéale. Je devrais sans doute économiser mes nerfs et ma santé. J’imagine que j’en aurais bien besoin si je veux avoir l’honneur de pouvoir faire jouir un jeune qui né aujourd’hui d’un tel retour d’expérience plus tard. À moins que nous soyons tous En Marche vers le fourneau, mais ça, c’est une autre histoire.
Merci donc à O2Switch et WP Marmite d’avoir frayé ce chemin jusqu’ici. On parle ici d’acteurs du Web qui agissent dans une démarche qualitative, vous arrivez donc, comme je le vois, avec un certain espoir pour notre secteur d’activité tout de même pas mal pourri par la médiocrité. Il faut dire que cette dernière a bonne presse ces derniers temps.
Ce qui nous a marqués en premier dans votre commentaire (lu à voix haute à côté de ma partenaire de vie) c’est que vous vous présentiez comme ultra-polyvalent. Là je m’y suis retrouvé. J’ai vraiment du mal avec les gens qui passent le flambeau dès que quelque chose sort un peu de leur zone de confort.
Bon. Du coup, lorsqu’on ne dit jamais « non » à personne et qu’on accepte de s’investir pour les mauvaises personnes, on devient vite la personne qui fait tout, pour rien. Ça c’est le mauvais côté. Le bon côté, c’est qu’on peut s’imprégner des projets complètement et voguer avec le client/collaborateur/partenaire au fil du temps sans avoir à rendre de comptes à un jeune branleur qui n’en a rien à foutre du projet et qui réponds à tous les coups le vendredi au mail qu’on lui envoi le lundi après-midi.
Hey, je n’avais pas dit plus haut que j’arrêterais de râler ?
Je n’ai personnellement pas de niche. Mais j’ai deux clients dans l’art et je dois dire qu’ils sont particulièrement adorables. C’est drôle de constater que c’est ceux qui ont des sites à vocation « non commerciale » qui sont les moins radins.
Je suis issu de la technique, à la base, et puis mes projets personnels très lucratifs de l’époque « eldorado du Web » m’ont fait me former au marketing numérique. Rien qui me pousse vers une niche. J’ai bien essayé « l’immobilier » pour voir, mais j’ai vite déchanté. Du coup, ma niche, on va dire que c’est « les clients pas chiants ». Ou en tout cas, ceux qui semblent dotés d’un minimum de conscience et de réflexion.
Ceux-là ont donc la chance de bénéficier également d’une multicompétence que j’aurais la prétendions de décrire également comme assez rare. Faut dire que j’ai cherché des collaborateurs pour m’aider et je n’ai trouvé que du très mauvais pour très cher. Mais bon, je sais que je suis exigeant aussi quand je suis Le Client.
C’est fou la quantité de prospects qui nous voient uniquement comme des machines et qui ne tentent pas de se mettre à notre place avant d’entrer en collaboration avec nous.
Après 8 ans en professionnel, je peux me vanter d’être presque arrivé à la situation que vous décrivez. J’ai un roulement correct avec des gens compréhensifs et qui sont d’accord pour rémunérer le temps que prend pour eux. Des clients satisfaits de mes services et qui se démènent pour me faire connaitre dans leur entourage, sensible à mon besoin de clients pour pouvoir faire bouillir la marmite (tiens, encore elle).
Aurais-je tort d’en vouloir plus ? Sans doute. Je suis en ce moment en train d’étudier sur le fait que La Vie, avec elle, si on ne s’arrête pas de temps en temps, elle nous file entre les doigts. Pas le temps de profiter de l’instant lorsqu’on passe tout son temps à faire plus, vouloir plus, plus, plus. D’autant que je suis de nature bien trop fainéante également 😀 Mon corps me le fait déjà bien ressentir. Ne passerait pas l’hiver à ce rythme là. Il est urgent de ne rien faire.
Finalement, c’est notre ambition et le respect que nous avons de nous qui nous amènent où nous irons. J’aide un jeune local ici, dans le Kingdom of Wonder. Et je commence à voir des soucis avec ce brave. Malgré toutes ses compétences, son courage et mon aide, sa seule ambition est d’au moins gagner 100$ par mois en cuisinant des nouilles. Et devinez quoi ? Il arrive tout à fait à atteindre son objectif. Alors que je sais pertinemment que s’il s’imposait demain de tripler son salaire en y croyant dur, il atteindrait l’objectif presque instantanément. Il parait que l’échec a quelque chose de magnétique. Un peu comme moi quand je passe une année entière à râler de mon sort au lieu de prendre 5 minutes pour être heureux en profitant de la situation unique dont je jouis. C’est con…
Je ressors la citation : faut travailler pour vivre et non vivre pour travailler.
La clé, c’est d’avoir des projets persos et des projets clients qui nous tiennent à cœur. En parallèle, dépenser beaucoup de temps et d’énergie à Se Ménager et Être Heureux, tout en se respectant, car nous sommes toujours les premiers à nous respecter s’il doit y en avoir d’autre pour le faire ensuite.
Allez. Je termine là. Je suis bien conscient que je suis sorti du sujet initial et que je me suis un peu emballé dans ma réponse à votre attention Disderi, mais j’assume. C’est ce que cela m’a inspiré, alors.
Sur ce, je file faire un truc pour un projet à moi. Mais pas trop longtemps. Après je ferais un bon break.
Merci d’être passé !
Je ne suis pas plus inquiet que ça.
Tous ces gens qui n’ont clairement pas de budgets, et qui arrivent à trouver un prestataire qui le fera pour 50€, tant mieux pour lui.
A la fin, le prestataire est voué à mourrir ou a se bouffer les ****** 🙂
Du coup, autant laissé de côté ces clients qui reviendront (sans doute) d’eux-mêmes vers toi le jour où ils auront du budget. Pourquoi ? Car clairement, ça n’existe pas du travail de qualité à ce prix là ou alors tu viens de dénicher la perle rare et je te conseil rapidement de faire sous-traiter tout de suite ton travail par ce type. Après, si ça lui suffit, tant mieux. Certains savent s’en satisfaire et bien utilise les, donne leur du boulot, ils t’offriront tes vacances.
Au final, avoir un certains prix est très souvent un gage de qualité (ou alors tu te feras vite remettre à ta place). Les grands comptes et bien d’autres ont parfois la réflexion inverse dans le sens où ils n’accepteront pas de travailler avec quelqu’un si son prix n’a pas un seuil minimum où on peut le prendre au sérieux. Venir avec un tarif jour à 50€, c’est pas possible de l’être.
Je préfère avoir 2~3 clients avec qui je travaille en confiance et continuellement à « mon juste prix », que 50 clients à 50€. C’est même pas une question de tarif, c’est juste physiquement et psychologiquement impossible à vivre (en France en tout cas).
Rien à ajouter ! Merci d’être passé Thomas ! 🙂
Bonjour à tous
Je tout a fait d’accord avec cet article, certains prospects fier et imbu ne reconnaissent pas le métier du codeur, mais c’est aussi comme le dit l’article à cause de beaucoup de personnes se disant développeur mais ne connaissant pas grand chose à ce métier… donc forcément comment voulez que le métier et notre image soit mise en avant, ces prospects bien sûr ont choisis les codeurs les moins cher et forcément le moins cher n’est pas le meilleur (comme partout).
Pour ma part j’ai commencé à développé pour 50€ / heure (raisonnable mais pas non plus offert) j’ai choisi au départ les projets que je savais faire, histoire de m’habituer et me faire de bonnes évaluations, le fait d’être reconnu m’a permis de monter le prix de mes prestations.
Il m’est rarement arrivé de me faire avoir car je suis mes règles :
– je demande un acompte de 30%
– avant de commencer je demande tous les accès
– je vérifie que la demande est bien claire
– je fais valider sa demande pour éviter tout litige
– je fais le travail
– je place un TRAITEMENTMAISON (qui en cas de soucis, supprime mes modifs ou bloque le site)
– J’envoi le rapport du travail (DOC)
– Je fais valider le travail (petit projet réponse immédiate, gros projet réponse en 1 ou 2 jours )
– je demande le solde
– si solde, je retire le TRAITEMENTMAISON
En suivant cette ligne de conduite, je n’ai franchement pas eu de déboire.
Aujourd’hui je peux m’estimer heureux, car j’ai monté mes prix assez haut, je sélectionne les projets et les clients, je sais reconnaitre un prospect chieur, je ne travaille qu’avec des prospects qui ont des sites rentables (je demande leur nombre de vente / mois)
On vient me chercher (plus de prospection) et on me fait confiance.
La clés du sucés, soyez sympa, discuter d’autres choses que du boulot avec les prospects, et surtout faite le travail jusqu’au bout, même si vous êtes dedans en temps (vous le rattraperez avec ce client plus tard) (sauf si bien sûr le client est un enfoiré, là je dis clairement écartez vous des problèmes (même si vous y perdez des plumes, vous le rattraperez en plénitude))
Ne perdez pas votre temps dans du travail non payé!!!
PS :
(je travaille seul et parfois avec d’autres prestataires)
Codeur : https[:]//www.codeur.com/-srdevinfo
Content de lire le retour d’expérience de quelqu’un épanoui dans son boulot. Félicitations ! 😉
« Les prestataires Web ont du mal à se faire respecter et se faire payer décemment »
C’est exact et étonnant qu’il n’y ait pas plus de publications comme la tienne sur le Web francophone (il y en a pas mal sur le Web international anglophone, avec des solutions qui fleurissent).
Pour le client qui publie son témoignage ici, avec des prestataires qui lui vendent des choses qu’il n’a pas demandé : il confond faire appel à un spécialiste, et avoir un employé.
S’il veut donner des tâches précises et décider seul de ce qui est bon pour un site Web, il prend un salarié et lui donne des ordres et des tâches.
S’il fait appel à un prestataire du Web, une société spécialisée dans le Web, il écoute l’expert et fait ce que dit l’expert.
Quand je vais chez le dentiste, je ne lui dis pas ce qu’il faut faire : je lui explique mon premier problème, la raison de ma venue, puis je le laisse découvrir les autres problèmes, me les expliquer, me donner ses devis et recommandations. Il y a des choses obligatoires, si je veux un blanchiment mais qu’il m’explique qu’il faut avant réparer les carries et nettoyer, je n’ai pas le choix, c’est lui qui sait. Je paye la consultation, le conseil, ce qui a été fait, et si je ne le sens pas, je vais en voir un autre.
Quand je paye un comptable, je lui explique ma situation, et je laisse me dire ce que je dois faire. Je lui envoie exactement ce qu’il demande, dans les délais dont il me fait part.
Quand je prends un avocat, je paye chaque minute du temps passé avec lui, et je fais ce qu’il dit.
Je ne leur donne pas d’instructions. Et quand ça ne va pas pour moi, il doit être bien pour d’autres, mais pour mon cas : j’en change, sans fracas.
Si je me sens complètement à l’aise dans un domaine, j’explique directement aux prestataires la situation, que je cherche un exécutant. La plupart me refusent, et ils ont raison. J’ai payé 25 dév d’affilés juste pour des tests, avant d’en trouver un qui correspondait à ma demande. Je considère ça comme des frais de recrutement normaux.
Pour le Web, domaine qui est devenu extrêmement complexe, avant de s’engager sur un projet qui va prendre des mois, il faut mettre en place une session découverte, autour de 500€ par exemple, qui va servir :
– D’une part, à écouter les demandes du client, voir leur faisabilité, si elles sont cohérentes, faire une première découverte de l’existant, site, code
– D’autre part, pour le prestataire, à expliquer au client comment le Web fonctionne, comment les prestations Web fonctionnent, les métiers impliqués, etc.
Pour mettre les deux partis sur la même longueur d’onde.
On voit passer dans des groupes d’entrepreneurs Web US des sessions découvertes et consulting Web pour 500 à 2000$ pour une demi-journée avant de démarrer un projet et ça se passe très bien pour eux.
Cela permet aussi au client de voir si sa vision des choses ne correspondait pas à la réalité, dans ce cas il a été éduqué et a payé une sorte de formation.
Cela permet au client de s’engager seulement s’il sent bien le prestataire et ses méthodes aussi, avant de signer pour des années et des milliers d’euros avec quelqu’un qu’il ne connaît pas.
Je me suis planté dans plusieurs domaines, que je pensais faciles. Je me trompais. Maintenant avec le recul, j’aurais bien voulu payer un tel consulting et découverte pour me sensibiliser et m’éduquer.
La dernière fois que j’ai contacté un prestataire, je lui ai proposé de le payer 50 ou 100€ pour une première courte conversation Skype pour qu’il m’explique les tenants et aboutissants de son domaine d’activité. Bien content d’avoir fait ça, car cela m’a permis de me rendre compte qu’il ne correspondait pas à ce que je cherchais.
Très bonnes les analogies : dentiste, avocat, comptable…
Sinon, pour le reste, c’est comme ça que ça devrait aller… mais dans le monde réel, en Europe francophone, une PME ne payera jamais ~2000$ pour une « session découverte ».
De notre côté, déjà, ce n’est pas évident de faire accepter une première presta test à 550€ (pallier en dessous duquel on ne descend jamais pour l’accueil d’un nouveau client). Pourtant, on a des arguments 😀
Merci pour tes longues contribs 😉
« Merci pour tes longues contribs »
on m’a toujours dit que ce n’est pas la taille qui compte !