Pour être franc, le titre de cet article devait être ceci :
12 raisons de démarrer la création de son site corporate sur base d’un thème premium plutôt que de vouloir faire du « sur mesure » avec un simple thème gratuit, un « starter theme » ou un thème par défaut de WordPress genre TwentySixteen
Pfiou !
Et puis je me suis dit que ce titre manquait un peu de punch et qu’il était un peu trop long, alors j’ai adapté le truc 😀
— Dans cet article ↓ —
- 1 Évidemment que le sur mesure, c’est cool
- 2 12 raisons d’opter pour un thème premium
- 2.1 1 – Le thème premium est personnalisable comme un autre
- 2.2 2 – Le thème premium rend la réalisation plus accessible
- 2.3 3 – Le thème premium n’est pas très cher
- 2.4 4 – Le thème premium inclut un « support »
- 2.5 5 – Le thème premium continue d’évoluer
- 2.6 6 – Le thème premium ne risque pas d’être abandonné (support, mises à jour)
- 2.7 7 – Le thème premium fait gagner du temps
- 2.8 8 – Le thème premium n’est pas plus grillant qu’un autre
- 2.9 9 – Le thème premium est plus lourd à charger, mais il y a des solutions simples
- 2.10 10 – Le thème premium n’est pas LE responsable d’un mauvais référencement naturel
- 2.11 11 – Le thème premium vous évite de réinventer la roue
- 2.12 12 – Le thème premium et son Page Builder facilitent la maintenance du contenu
- 3 Bien sûr, tout cela ne s’applique pas à vous si votre nom est Rothschild
Évidemment que le sur mesure, c’est cool
Par contre, ce choix ne convient pas à tous les projets et encore moins à toutes les bourses. Il faudrait pouvoir l’accepter et arrêter de cracher à la gueule des architectes WordPress, bordel !
Dans notre agence, on nous pose souvent ce genre de question :
« Euh, vous allez utiliser un thème ? Parce que moi, je ne veux pas d’un site comme tout le monde ! »
En tant que développeurs, nous sommes parfois confrontés à des prospects qui ont fait leurs petites recherches et ont déjà leurs aprioris sur l’une ou l’autre technique.
Ils commencent par envoyer leur cahier des charges, ils demandent un devis et ensuite, ils creusent, ils creusent, et critiquent les solutions qui leur sont proposées pour leur budget, lorsqu’ils veulent bien nous le communiquer.
Monsieur L’Expert peut carrément s’opposer à l’utilisation d’un CMS en particulier.
Ces prospects « je sais tout » peuvent aussi s’opposer à l’utilisation d’un « template graphique » comme base pour leur site Web, et ce à cause d’idées reçues plus ou moins erronées.
C’est fou le nombre de prospects qui peuvent s’opposer aux choix techniques qu’on préconise ! Pourquoi ? Simplement parce qu’ils ont « entendu dire que… ». Le voisin informaticien qui s’y connait n’est jamais loin 🙂
Et je ne vous parle pas des confrères !
D’un côté vous avez les développeurs puristes : avec eux, les angles font 90° et pas 90,01°. WordPress, c’est de la merde, le code n’est pas exactement optimisé comme il faudrait. Les mecs sont idéalistes. Par contre, ils n’ont pas conscience de l’aspect « rentabilité d’une petite agence », faut croire.
De l’autre vous avez les vieux développeurs : pendant que tu jouais à Out Run sur ta Sega Master System, les mecs codaient déjà en BASIC. Ceux-là ils sont trop accrochés à leurs vieilles techniques, on ne les sauvera plus. Pour vider la corbeille de leur ordinateur, ils lancent une commande dans le Terminal, c’est plus efficace.
Ces extrémistes du code, ils disent qu’utiliser un thème premium, c’est le mal !
Tiens. J’ai souligné les mots juste au-dessus avec une balise <u> rien que pour les faire chier.
Tu as inspecté le code ? 😀
Bah ! Tous les goûts sont dans la nature, hein. Tant mieux. Finalement, le principal est d’accepter aussi les points de vue des uns et des autres. Si vous n’avez vraiment rien d’autre à foutre aujourd’hui, allez lire ça, c’est du grand WebRankInfo !
Les vieilles habitudes ont la vie dure. C’est comme ça.
— Mister WordPress (@MisterWordpress) July 13, 2016
Dans tous les cas, lorsque je lis des choses avec lesquelles je ne suis pas d’accord, ça me donne envie d’écrire des articles un peu marrants. Ça m’arrange.
Trêve de blablas.
Avant de commencer la liste des 12 raisons d’utiliser WordPress avec un thème premium, petites précisions…
- Mon but avec cet article est de dire que « oui », n’en déplaise à certains, il y a des avantages à choisir un thème premium WordPress pour son site corporate.
- Pour illustrer mes propos et donner un cadre à ce qu’on appelle ici « un thème premium », je vais régulièrement citer (avec des liens d’affiliation qui payeront ma future Nissan Micra 1995) les thèmes Divi et Avada. Je prends simplement ces thèmes en exemple parce que l’un fait beaucoup l’actualité en ce moment et l’autre est un best-seller ThemeForest. Rien de subliminal là-dedans.
- Je ne me suis pas emmerdé à lister les inconvénients des thèmes premiums. Ça fera l’objet d’un futur article. Euh… Quoi que ? Non ! Je préfère inviter les rageux à me faire la liste ci-dessous en commentaires. Bienvenue ! 😀
C’est parti !
À l’instar du « starter theme » ou d’un thème dépouillé comme « Twenty Sixteen », graphiquement, le thème premium est entièrement personnalisable, facilement, grâce au fichier functions.php, grâce à l’utilisation judicieuse du système de « child theme » et au CSS que vous prendrez soin d’externaliser.
Sans compter les options disponibles dans votre interface d’administration, plus ou moins nombreuses, qui vous permettront déjà de personnaliser grandement votre thème sans connaissance du code.
Si vous désirez créer votre site vous-même et que vous n’êtes pas développeur, un bon thème WordPress vous rendra la tâche accessible.
Il est illusoire de penser que vous pourriez apprendre à développer correctement sous WordPress en moins de 2 semaines, faut pas déconner.
En regard du temps que cela vous coûterait de développer quelque chose de similaire vous-même et du temps que la team de développeurs a passé (et passera encore) sur votre thème, franchement, entre 50€ et 300€ pour un thème de qualité, c’est que dalle !
En payant pour obtenir un thème premium, vous bénéficierez d’un certain niveau de support technique de la part de la team, par exemple sous forme de documentation consultable en ligne, de forum de discussion ou via « tickets support ».
Avec un thème gratuit, souvent, il n’y aura même pas de documentation. Si vous rencontrez un problème, n’espérez pas non plus trouver grand-chose en googlant le nom de votre thème.
En faisant les mises à jour, vous allez bénéficier de toujours plus de nouvelles fonctionnalités modernes. Par exemple, ceux qui ont décidé il y a 1 an de baser leur site Web sur Divi doivent danser la Macarena depuis qu’ils ont mis à jour leur site vers la version 3.0 qui embarque un éditeur « front-end » (un éditeur visuel accessible directement sur la partie publique de votre site / Visual Builder ou Constructeur visuel).
🏷 Remise exceptionnelle disponible jusqu’au 23 juin 2025 en passant par mon lien d’affiliation :
C’était du jamais vu (vidéo) et le thème reste assez léger malgré tout.
Désolé, mais à chaque fois qu’un client est venu me voir avec un thème gratuit, celui-ci n’était plus maintenu depuis plusieurs années. Certains thèmes gratuits avaient même été supprimés du repository officiel de WordPress et contenaient des failles de sécurité (site hacké ouais).
Je ne vous parle même pas des thèmes gratuits qui affichent des erreurs PHP lorsqu’on y installe certains plugins pourtant très populaires. Pas très sérieux tout ça.
Tout ça est compréhensible. Y a pas photo, lorsqu’on est développeur, passer 10 heures par mois à maintenir un truc qui ne rapporte pas un rond, sur le long terme, ce n’est pas très excitant.
« Oui mais puisque c’est opensource et gratuit, n’importe quel développeur peut télécharger le code et reprendre la maintenance via GitHub »
Oui, il peut… mais dans la vraie vie, personne ne le fait et le thème est abandonné. Hein. Faut se réveiller !
À l’inverse, si on prend le cas d’un thème premium comme Avada qui a déjà généré plus de 15 (putain) de millions de dollars de chiffre d’affaires (!!!), hum. Là tout de suite, ça motive.
Grâce à la création de cet unique thème, c’est une équipe de plus de 10 développeurs qui arrive à vivre, au calme 😉
Attention. Certains vous diront que la société peut faire faillite… 😀
LOL !!!
Sans être expert géo-économico-politique, j’ai quand même la sensation que la faillite est un concept (réel, hein, je précise) bien euro-occidentalo-francophone. Autrement dit, une anxiété chronique de galériens français qui subissent la crise et risquent chaque année de mettre la clé sous la porte simplement parce qu’on leur pompe +50% de leurs bénéfices pour soi-disant rembourser la dette publique.
Ce n’est pas mon cas, je peux donc en parler avec un peu de recul.
Je comprends que ça puisse obséder les entrepreneurs gaulois. Par contre, je voudrais rappeler à ces experts-comptables du dimanche que si demain, un thème comme Avada arrêtait toute activité (arrêt du support technique, arrêt des mises à jour du thème, bref, plus rien…) la société continuerait tout de même de vendre des milliers de licences chaque année. En gros, ça tournerait quasiment tout seul.
Deuxièmement, une société pareille ne fait pas faillite. À la limite, si elle éprouve des difficultés, elle se fait racheter. Donc le thème continuerait d’être maintenu un petit moment. Qui aurait l’idée de flinguer une telle poule aux œufs d’or ?
Enfin, peu importe le choix de la solution technique adoptée (même gratuite et opensource), dans tous les cas, au bout d’un moment, il est toujours nécessaire de se taper une bonne grosse mise à jour de ses applications Web.
Bien sûr qu’un thème comme Avada finira un jour par être obsolète.
En entreprise, on dit que l’amortissement d’un site Internet doit se faire sur 2 ans et qu’ensuite, il devient envisageable de le refondre.
Choisir « un thème gratuit et opensource » ou « un thème premium » en calculant le nombre de temps qu’on va pouvoir fonctionner avec lui est un non-sens à mon avis.
Un thème premium sera beaucoup plus rapide à mettre en œuvre qu’un travail profondément sur mesure.
Si vous faites appel à un développeur WordPress, il gagnera beaucoup de temps en utilisant un thème premium. Par conséquent, vous ferez de grandes économies que vous pourrez utiliser pour d’autres aspects de votre présence Web, votre marketing digital, tout ça…
Si vous êtes vous-même développeur, vous pourrez baisser votre tarif, pour un résultat final largement à la hauteur.
Si le travail a été fait en profondeur, il y a peu de chances pour que votre audience « se rende compte qu’il s’agit d’un thème bien précis ». Et puis, le visiteur lambda qui atterrit sur votre site a souvent autre chose à foutre que d’analyser votre code pour voir quel thème vous avez choisi pour votre site.
Il suffit de voir les différentes démos de Divi ou d’Avada pour se rendre compte qu’il n’y a aucune limite dans la personnalisation.
Avada
Divi
S’il y a beaucoup de fonctionnalités embarquées, mon site sera plus lent ?
Oui. Au premier abord, c’est vrai. D’ailleurs, WordPress lui-même n’est pas le CMS le plus léger ni le mieux optimisé pour la vitesse de chargement. Par contre, en choisissant bien ses thèmes et moyennant de petits efforts, on peut obtenir des sites assez rapides.
Si la vitesse de chargement est l’une de vos priorités, évitez les thèmes usine à gaz (qui a marmonné « Avada » dans le fond de la salle ? :-)) et ne chargez pas trop de plugins.
Certains gros thèmes premiums restent légers à l’usage. Je pense par exemple à Enfold avec qui je réalise des sites ultralights qui se chargent en un claquement de doigts.
Avada est peut-être le thème ayant la pire réputation sur le sujet. Malgré cela, même si cela vaut ce que ça vaut, il faut reconnaitre que, de base, il ne score pas si mal que ça sur PageSpeed.
Vous pouvez même optimiser un peu le truc sans vous fatiguer grâce à Comet Cache ou W3 Total Cache.
Voici le fichier config à importer dans W3TC pour une configuration optimale avec Avada.
Par souci d’équité, on va aussi lancer le test pour Divi.
Bah voilà. Ça se tient 😉
N’hésitez pas non plus à tester dans votre coin les démos des thèmes avec Pingdom avant de les acheter.
D’autres plugins tels que WP Rocket permettent d’obtenir très facilement d’excellents résultats en matière de vitesse de chargement.
Pour aller de Paris à Lyon, on peut prendre l'autoroute, ou pas, c'est un choix 😉
— Julio Potier Ⓦ (@JulioPotier) July 14, 2016
Libre à l’intégrateur (le mec qui intègre) également d’enlever certaines choses qui lui semblent inutiles dans son thème. Il est assez simple de désactiver l’inclusion automatique de fichiers JavaScript en particulier. Si vous désirez aller très loin dans la personnalisation de votre thème, vous pourrez procéder de la même manière avec la réimplémentation sélective de votre CSS. Comme d’habitude, ça se passe dans votre « child theme ».
WordPress étant très populaire, il est le premier à bénéficier des toutes dernières technologies en matière d’optimisation.
Ça me fait penser à mon hébergeur EasyHoster, qui m’a proposé récemment de tester le plugin WP de cache de LiteSpeed. Un truc un peu innovant (uniquement compatible avec les serveurs LiteSpeed, désolé les loulous).
Tiens ! Ça me fait penser à un truc. Regardez ce qu’il se passe du côté de l’actualité de Google. En installant le plugin WordPress AMP officiel, on peut vraiment obtenir de bons résultats (mate ça). Bon, ça…, ça touche à WordPress uniquement.
Tout ça pour dire que pour optimiser rapidement la vitesse d’un site WordPress, les plugins peuvent aider.
Mais bon, je m’écarte des thèmes premiums là, oh !
Dans tous les cas, même si vous installez (par exemple) une « like box Facebook » sur le site le mieux optimisé du monde, cela va quand même flinguer toute votre vitesse de chargement. C’est comme ça. Détendez-vous.
L’un des problèmes notables de WordPress et des thèmes premiums est cette fameuse optimisation SEO « on page » qui peut comporter des lacunes. L’erreur qu’on voit tout le temps est la mauvaise utilisation des intertitres HTML (balises <h1>, <h2>, <h3>,…).
Oh le con ! Il utilise des putains de balises <h2> pour mettre des labels à ses widgets, merde !
J’attends le mec qui va nous sortir un plugin qui permet de virer toutes ces balises « Hn » des widgets.
C’est vraiment chiant ça.
Par contre, choisir un « starter theme » ou partir du thème WordPress par défaut ne règlera pas entièrement votre problème puisque vous le rencontrez le plus souvent dans les widgets (sidebar, pied de page…) générés entre autres par les plugins.
Les erreurs SEO commises dans les thèmes sont faciles à corriger grâce à l’utilisation judicieuse du « thème enfant ».
Le plus complexe à corriger reste ces erreurs SEO inhérentes aux plugins et widgets originaux de WordPress.
Il n’y a pas de secret, une très bonne optimisation SEO coûte du temps et donc de l’argent. Malheureusement, le site restera souvent tel quel. D’autant que pour un webmaster freelance par exemple, il n’est pas toujours évident de facturer le temps passé pour ce type d’optimisations puisqu’il s’agit de modifications du code qui ne se voient pas « graphiquement ».
Sans compter qu’avoir optimisé tout ça peut alourdir les futurs temps de « maintenance », avec certaines modifications qui peuvent sauter lorsque vous mettrez à jour vos extensions par exemple. Les techniques d’override de plugins sont loin d’être aussi « intégrateur friendly » que celle des thèmes WordPress.
Si vous n’avez rien compris aux 2 derniers paragraphes, ne vous prenez pas la tête, c’est des trucs de barbus. Faut pas chercher à comprendre.
Mais oui, inutile de réinventer la roue 😉 Surtout que cela coûterait un bras !
Vous aurez beau faire appel à une rockstar du Webdesign, avec les technologies d’aujourd’hui, en partant d’un « starter theme » ou d’un thème WordPress type « Twenty Sixteen », vous risquez de rencontrer plusieurs problèmes engendrant un résultat qui pourrait être « approximatif ».
Un grand nombre de détails se retrouvent dans presque tous les sites Web aujourd’hui. Il serait un peu idiot de les recoder à chaque fois :
- les bons réglages pour le responsive design, c’est-à-dire, les « media queries » optimales pour le design adaptatif (mobiles, tablettes) prenant en compte toutes les bonnes tailles d’écran
- la bonne gestion de widgets graphiques modernes et attrayants tels que les « sliders » bling bling qui claquent. Les thèmes premiums majeurs intègrent souvent une liste de recommended / required plugins dont la compatibilité est garantie
- la gestion des colonnes de texte : que vous ayez deux, trois ou quatre colonnes dans certaines pages, elles aussi devront s’adapter correctement lors d’une consultation du site via mobile
- la gestion des galeries d’images modernes, dont l’aspect sera en adéquation avec le reste du site
- sticky header : l’entête du site et le menu de navigation horizontal qui restent visibles même lorsqu’on défile dans la page
- return to top arrow : cette flèche située en bas à droite de l’écran qui permet de revenir en haut de page. Pas difficile à coder en-soi, mais j’ai déjà vu une grande agence faire de la merde en voulant coder ça « sur mesure », le responsive était tout pété et ils utilisaient une image! de flèche 😡 même pas retina-ready alors qu’il est évidemment impensable aujourd’hui de ne pas utiliser une police d’icônes telle que FontAwesome pour faire ça
- champs de formulaires HTML5 stylisés : rien de plus chiant que de coder « from scratch » tous les settings de formulaires alors qu’à porté de main, il y a des trucs tout faits
- gestion de traduction correcte de WordPress : WP n’est nativement pas multilingue, il ne faut pas l’oublier
- sans compter tous les trucs tout faits : les check-lists sympas, les layouts de présentation produits / services / témoignages / contact / page à propos / tarifs / produits (best sellers) / membres de l’équipe, etc.
Bref, un million de petites choses qui devront être réimplémentées manuellement si vous utilisez un thème light, ce qui vous fera perdre pas mal de temps et vous expose au risque de faire n’importe quoi au niveau du code.
Dans ma vie, il y a deux trucs que je trouve sympas ! 😎
Omar Sy et les Page Builders.
Pour ceux qui ne connaissent pas, l’un a reçu le César du meilleur acteur et l’autre permet de faire des mises en page modernes sans avoir à se soucier du code HTML & CSS.
Petite anecdote perso.
J’ai déjà récupéré un projet où la team avait codé toutes les pages sans « builder » avec des <div> et des ‘‘class’’ un peu partout dans l’éditeur texte de WordPress.
Ils avaient à peu près expliqué au client comment se démerder dans cette soupe de code et ça ne fonctionnait pas trop mal.
L’employé en charge de la communication de la société s’était cassé la tête à comprendre plus ou moins quelles balises faisaient quoi et prenait un grand soin à ne pas tout péter lorsqu’il voulait faire des modifications mineures dans ses pages.
Il ne se plaignait pas, car il pensait que « c’était comme ça », et puis c’est tout.
Lorsque je suis arrivé, j’ai pris quelques heures pour leur installer Divi Builder et migrer tout leur contenu vers l’éditeur visuel.
Bon… Sinon, moi j'suis en train de reconstruire toutes les pages d'un WordPress thème "custom" avec Divi Builder, et ça glisse tout seul !
— Mister WordPress (@MisterWordpress) August 23, 2016
Résultat : le client m’a envoyé un bouquet de fleurs et une boite de chocolats pour me remercier de lui avoir amélioré considérablement son confort de gestion, au quotidien.
J’aurais préféré une bouteille de pinard, mais c’est le geste qui compte 😀
Oh, un développeur puriste :
Oui mais si tu veux changer de « builder » ou de thème dans 2 ans !?
Tu fais quoi ? Hein, tu fais quoi ?
Ta gueule !
Le client s’en fout de ça. S’il veut pouvoir gérer facilement son contenu, tu lui mets un « constructeur de page ».
Ton client est peut-être Cadre dans sa société et a un BAC+5 en Ingénierie Agronomique. Il a autre chose à foutre que de se former à ton p. d’HTML de m. pour satisfaire tes petites exigences de barbu.
Si ton client ne connait ni le HTML ni le CSS et qu’il veut déplacer une colonne de droite vers la gauche, et déplacer deux blocs de texte plus bas dans l’une de ses pages, il doit te demander un devis pour que tu le fasses pour lui ?
Tu proposes aussi des forfaits « Fautes de frappe » ?
Non !
Grâce au builder, au moins, le client peut gérer facilement son contenu et ses mises en page lui-même sans crainte de casser quoi que ce soit.
Je suis trop vulgaire, mais c’est vrai aussi… sortez un peu de chez vous les mecs.
Il y a une petite dizaine d’année, les gens étaient contents de voir arriver des CMS accessibles, histoire de ne plus devoir demander à l’informaticien du coin de faire les mises à jour de leur site pourri réalisé en <frame>.
Donc, qu’est-ce qu’on fait ? On revient en arrière en posant tranquillement notre HTML histoire de bien prendre au piège nos clients ?
Ben non… la réponse, c’est le Page Builder.
Le but n’est évidemment pas de se rendre compte dans 6 mois qu’on a fait un mauvais choix de builder ou de thème. C’est pourquoi on ne choisit pas n’importe lequel, si possible. À vous d’en tester plusieurs (moi c’est le Divi Builder).
Après, si on veut vraiment changer de « builder », effectivement, à moins de réussir à « bulker » le chercher/remplacer de ses shortcodes efficacement (jamais fais ça), il y a du travail manuel à effectuer.
Je pars du principe qu’on n’utilise pas son « constructeur de page » pour les « articles » ou les autres « custom post types ». On ne l’utilise que pour les pages ! Genre, les landing pages !
On parle ici de solutions utiles aux sites corporates. Généralement, on n’a pas 36.000 landing pages avec layouts évolués.
Au pire, vous confiez ce travail épanouissant à un stagiaire, au calme 😉
Bien sûr, tout cela ne s’applique pas à vous si votre nom est Rothschild
Les technologies évoluent et les exigences des internautes augmentent en termes « d’effets graphiques qui fracassent les yeux ».
Autant, on gagne du temps en utilisant des CMS tels que WordPress, autant nous avons aussi intérêt à gagner du temps en utilisant de bons outils en complément.
En termes de rentabilité pour un webmaster freelance ou une agence moyenne, il n’est pas envisageable de recoder à chaque fois toutes les petites animations, tous les petits effets sympas que tout le monde veut sur son site, toute la gestion des petits écrans (mobiles, tablettes), etc., etc., surtout si c’est uniquement pour faire du zèle et si c’est, au final, pour obtenir un résultat approximatif.
Il faut vivre avec son temps.
Réservez le développement natif et le développement 100% sur mesure aux projets qui le justifient, et acceptez que parfois, utiliser un thème WordPress est la bonne option 😉
Allez les rageux, à vous les studios ! N’oubliez pas de commenter l’article.
EN COMPLÉMENT :
- J’ai été invité sur WP Marmite où j’expliquais pourquoi je choisis WordPress pour 90% des projets.
- Lisez aussi mon coup de gueule sur les clients qui ne veulent pas communiquer leur budget Web au moment du devis.
Vous êtes prestataire et vous m'avez trouvé sur Twitter ?
S'il vous plaît, partagez cet article (avec mention @MisterWordPress) et abonnez-vous à mon compte. Je vous suivrais en retour ! Je vous prépare quelque chose pour très bientôt 😉
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Pour les côtés négatifs des thèmes « premium », un blogueur WP francophone a fait une série d’articles dessus.
Yes ! Effectivement, et ce n’est pas marginal ! 🙂
Les thèmes premiums (et ma démarche) sont fort critiqués alors qu’abondamment utilisé dans la vraie vie.
Je un peu scanné les articles qui critiquent l’approche en quête d’une « meilleure solution » pour allier perfection et rapidité de réalisation.
Finalement, je n’ai rien trouvé chez eux sinon ces conseils : essayez de prendre un thème pas trop mauvais (je ne peux vous en recommander aucun, sorry) ou alors faites du sur mesure, c’est mieux.
Ah, ah ! -_-‘
Je ne trouve pas que cela fasse avancer beaucoup les choses.
Quand je critique un truc, genre Hello Bar, derrière je me sens obligé de proposer des alternatives.
D’ailleurs, je tweeté sur le sujet après le rush de cette nuit :
https://twitter.com/MisterWordpress/status/784551882270334977
https://twitter.com/MisterWordpress/status/784552324131909632
Puisque tout le monde semble d’accord pour dire que les bons thèmes sont un peu trop lourds et que la sémantique du code HTML n’est pas respectée, je pense qu’il y a une niche pour celui qui voudra se lancer. Il devrait avoir au moins autant de succès qu’Avada !?
J’ai envie de dire : au boulot !
Sinon, le silence est d’or. 🙂
En tant qu’ancien dans le monde des intégrateurs de site, j’ai vu naitre WordPress et Spip… Et si je ne devais retenir qu’une chose dans tous ces arguments (que je comprends et partage pour la plupart, ainsi que leurs contraires 😉 c’est que WordPress a grandement amélioré l’interface utilisateur pour les clients face à Spip, et que les builder comme Divi ont fait de même face à un WordPress nu. Tout le reste dépend fortement de l’intelligence de celui ou celle qui mettra en oeuvre des solutions qu’il ou elle maitrise. Le web et l’usage des sites a beaucoup évolué et les builder ont leur utilité face à la flexibilité que l’on nous demande… Personnellement je préfère toujours Spip, bien plus rapide au final, mais qui s’en intéresse ? 😉
Merci, Séba, pour ton retour pertinent.
C’est intéressant de rester ouverts aux challengers !
Effectivement, le dashboard de Spip a toujours été un truc un peu tortueux 😀 alors qu’à l’opposé, son langage de templating est plus direct.
Avec lui, c’est amusant de faire du sur mesure, mais pour le client…
Spip était (selon moi) bien au-delà de WordPress pendant une période.
L’engouement de la communauté pour WordPress aura eu raison des autres.
Dernièrement, je discutais avec un autre prestataire et lui disais « tu as vu comment WordPress a évolué ces dernières années ». Il m’a répondu : « non pas du tout, en 2 ans, quasiment aucune mise à jour côté utilisateur (front-end) ». Je n’ai pas relevé, mais je voulais bien dire que c’est tous les thèmes, tous les plugins, tous membres de la communauté qui viennent se greffer à WordPress qui ont évolué !
Après, il ne faut pas utiliser un thème de 2014, forcément.
Entre un WordPress 4.0 (Benny) et un Pepper 4.6, il y a peu de différences… en fait aucune d’un certain point de vue.
Ça rappelle bien que la force de WordPress est ce qu’il y a autour de WordPress et qu’on peut tous en être acteurs.
Tu as aussi très bien formulé la raison d’être des « builders » aujourd’hui, en regard des exigences clients (flexibilité, tout ça…).
Merci d’être passé 😉
Pour résumer, il vaut mieux un bon thème premium qu’un mauvais WordPress sur mesure
Encore un billet bien argumenté car ce qui compte au final, c’est une expérience utilisateur optimale pour l’internaute/mobinaute et la satisfaction du client dans la gestion de son site au quotidien.
Et si tu as 2 minutes, jette un oeil aux https[:]//www.sublimeo.com/4-surprenantes-tendances-webdesign-2017/ tendances webdesign 2017.
C’est un faux débat d’opposer les thèmes Premium aux thèmes sur mesure car la typologie de clients n’est pas la même. Une agence qui ne réalise que des thèmes sur mesure n’aura pas les mêmes clients qu’une agence qui vend du Avada personnalisé (la différence de budget étant conséquente, abstraction faite des escros qui vendent du Avada au prix du sur mesure).
C’est bien de lister les avantages des thèmes Premium et des thèmes sur mesure mais arrêtons de les opposer.
Tu as évidemment raison à 200% Nicolas. À chaque niveau de développement ses techniques. Malheureusement, cela ne semble pas aussi clair pour tout le monde, « prospects » et même « professionnels du Web ».
Tu parles des arnaqueurs qui vendent du thème WP au prix du sur mesure, mais l’inverse existe aussi : les clients qui veulent du sur mesure au prix de la personnalisation d’un thème.
Sans parler des « agences » qui vendent du sur mesure, mais qui torchent du code dégueulasse avec un rendu bourré d’imperfections, et donc qui feraient mieux de s’abstenir.
Perso, quand un néophyte demande sur un forum comment refaire son site grâce à WordPress afin qu’il soit plus moderne, je lui conseille de prendre un bon thème et de s’amuser avec, pas d’étudier le codex.
Autre exemple, quand un prospect ne veut pas me dire son budget max. pour son projet :
– « quel est votre budget ? plutôt 1.000 ? (on part d’une solution rapide) plutôt 10.000 ? (on fait du développement) »
– « non mais, faites un devis et puis on verra bien 😀 hein »
L’individu craint qu’on lui fasse une offre à la tête du client, donc je pars du principe qu’il est près de ses sous, donc je lui fais une offre « prix serré » (évidemment basé sur CMS + thème). Après, si la personne voulait du « from scratch » (et le savait), elle fait comme 90% des offres qui n’aboutissent pas, elle ne répond pas à l’e-mail « devis », ni à l’unique relance qu’on se permet de faire après 10 jours.
Voilà la raison d’être de ce coup de gueule. Lorsqu’on propose de partir sur un thème premium, c’est parce que c’est le bon choix selon nous, par rapport aux informations qu’on nous a données.
D’ailleurs, j’ai envie de laisser un message personnel à ceux qui veulent à tout prix du développement sur mesure. Il serait bienvenu de le formuler « avant » qu’on passe une demi-journée à faire une offre détaillée + 2 heures au téléphone, et pas volontairement après avoir reçu une première offre.
Ces personnes peuvent aller ailleurs, ça ne m’empêche pas de dormir. Il y a bien assez de clients. Mais l’accumulation en perte de temps peut finir par devenir problématique si on ne peaufine pas ses méthodes pour réussir à obtenir les informations du client. Advices welcome ! 😉
Si je ne devais retenir qu’un argument de ton coup de gueule c’est celui-ci : Le thème premium vous évite de réinventer la roue
Qu’il s’agisse de guéguerrre inutile developper/CMS, sur mesure /premium ou autre, c’est cet argument que je retiens. Quand on veut vivre de son activité, proposer des prix en adéquation avec le marché et satisfaire un client, il faut s’asseoir sur son égo et accepter que d’autres proposent des solutions reconnues par une communauté qui ne doit pas totalement se tromper et donc utiliser les dites solutions.
Libre à chacun de proposer sa solution s’il estime qu’elle apporte un plus à la communauté.
Jérôme président ! 😀
Ah ah, merci d’être passé 🙂
Toujours un plaisir de lire ta prose 🙂
Très bon article pour bien commencer sa semaine ^^
Si je puis donner mon avis, je pense qu’un tel discours est bien destiné à un certain type de clientèle. Je ne sais pas toi, mais moi je bosse plus avec des petites structures qui veulent créer leur site vitrine, leur petit e-commerce, leur annuaire, ou tout autre type de projet qui ne demande pas 6 mois de développement. Ces « petites » structures ont très souvent un budget limité. Du coup, je ne cherche même plus à proposer de solution spécifique qui n’arrangerait ni le client ni ma propre personne.
Reste ensuite les clients qui, comme tu le dis, s’opposent aux choix techniques. Ces personnes il faut juste prendre la peine de leur expliquer ces choix. S’il continue à refuser, c’est que c’est un signe fort pour te signaler que ça va pas bien se passer avec ce client. Et dans ce cas, il faut sauver sa peau avant que ce soit trop tard!
A mon avis, aujourd’hui les thèmes premium avec les page builders ont bien prouvé que l’on peut sortir de très jolis sites uniques avec. Quand tu inspectes le code de certains sites WP et que tu découvres qu’ils sont fait avec le thème X ou Y, tu restes impressionné par le travail de personnalisation qui a été fait derrière tellement ça ne ressemble plus du tout à la démo du thème.
Les thèmes premium et les Page Builders ont déjà fait leur preuve. Reste à nous de savoir les utiliser pour créer des choses uniques et utiliser ensuite les bons outils pour gérer son référencement.
Enfin, pour rester objectif, un tel discours ne s’adapte pas toujours aux « gros » ou « moyens » clients qui cherchent des solutions spécifiques de 50000+€. Exemple, je pense que ma banque ne voudra pas créer son site avec WordPress avec un thème premium.
Cependant, ces derniers ne constituant pas la majorité du web, nos jolis thèmes premium s’adapteront à une grande partie des sites.
A bientôt!
Salut @WPScouts ! 😀
Comme toujours, tu as parfaitement bien complété mon propos. Ton commentaire seul pourrait très bien résumer l’article entier.
J’ajouterais tout de même (une remarque générale), que dans le cadre d’une réalisation basée sur un thème premium, nos compétences en développement PHP / codex WordPress, nous permettent d’étendre/personnaliser le fonctionnement de base de WordPress (plugins, functions.php) et du thème premium (child-theme). Il est clair que notre intervention ne se limite pas à installer WP, un thème, puis cliquer dans l’interface et faire un peu de CSS. C’est quotidiennement que nous faisons (au moins un peu) de JS et de PHP. Sans cela, je ne vois pas comment je pourrais / nous pourrions répondre aux demandes (souvent très spéciales) des clients
Je profitais de ton commentaire pour le préciser car, même suite à la lecture de cet article, je suis persuadé que cela n’est toujours pas évident pour certains.
Finalement, je veux vraiment insister sur le fait qu’en utilisant un thème comme une base de travail, cela ne nous empêche pas d’être, à la base, des développeurs. Disons que devant de tels outils, si aboutis et si pratiques, en tant que petites structures (freelances, petites agences), nous serions fous d’ignorer les CMS. D’autant qu’on se ferait bouffer tout cru par la concurrence. Précisons que beaucoup de grandes agences procèdent ainsi lorsque le projet le justifie et ceux qui restent installe leur CMS maison perso de merde qui ne vaut franchement pas mieux qu’un WordPress, un Spip, ou même un Concrete5. Au moins, le prestataire Web de proximité, lui, explique son futur choix au lieu d’utiliser un CMS en traitre.
À côté de tout ça, même s’il est plus excitant pour moi de multiplier de petits et moyens projets, je reste ouvert aux développements spécifiques. Je fais régulièrement des offres avec des forfaits sur « 6 mois et plus », mais derrière, soit le client n’a pas le budget (le client faisant appel à une petite structure vise presque toujours un budget modeste), soit il tombe mort lorsque je lui annonce le délai de réalisation. Récemment, on m’a encore proposé un lead pour le développement d’un application mobile assez complexe impliquant l’utilisation d’albums photos du périphérique, le paiement sécurisé en ligne, etc., Android / iOS, date butoir : 1 mois ! 😀
Heureusement, aujourd’hui, je m’occupe exclusivement de la technique et non de la gestion client. Je n’aurais plus le courage (que dis-je, les nerfs !) d’expliquer tout ça, encore et encore à des prospects qui finissent dans la majorité des cas par abandonner leur projet, et surtout, ne plus donner de nouvelles ! #respect
D’ailleurs, rien que d’y penser, ça me donne envie de fêter ça en me faisant péter une petite aspirine 😀
Merci pout ta fidélité c’est fait plaiz !
Oui tu as raison de le préciser. C’était implicite pour moi. Quand je parle de personnaliser un thème premium, je ne fais pas référence au paramétrage du backend du thème. Ca je pense que tout individu capable de lire les lettres romaines peut y arriver plus ou moins bien tout seul.
Il faut connaître le php, html, css, js et tout le tralala si on veut un truc à sa sauce. Donc oui il faut être développeur. Ce qui justifie les tarifs..
Franchement, si on a envie de mettre un terme à toutes ces discussions autour de l’utilisation ou non de thème premium (voire même de l’utilisation de WP :o) je dirai sérieusement allez voir les p*tains de site fait sous WP avec thème premium et qui génèrent des centaines de milliers d’euros de CA par an. Est-ce que leur Page Builder leur a empêché d’attirer du trafic sur le site et de le convertir? Ou alors est-ce que leur thème XYZ utilisé par 10 000 autres sites a repoussé leurs prospects?
Je n’ai pas à critiquer les gens qui utilisent du CMS fait maison. S’ils kiffent ça, c’est tant mieux. Si ça leur fait gagner beaucoup de fric, on n’a pas à les envier, ils ont bossé pour ça.. Mais que ces développeurs qui ne jurent que par le dév spécifique fait maison essaient de rester modeste, humble et respectent le métier des autres.
Sur ce, je retourne bâtir mon prochain site WordPress, développé avec un thème premium, et qui me rendra encore plus riche que je ne le suis. =p
Ah ah, t’assures ! 😀
Un article intéressant, et plutôt vrai dans l’ensemble : certains thèmes premium font effectivement gagner du temps, sont complets pour l’utilisateur et ont des design plutôt cools.
Comme tu le dis si bien, c’est parfaitement adapté pour des « petits » clients (à ne pas prendre au sens péjoratif du terme) ou à des besoins simples : sites vitrines et autres.
Ce qui nous gêne tous à l’agence, ce n’est pas le choix d’un thème premium, c’est surtout qu’ils sont codés avec les pieds (cf. cet article https[:]//www.seomix.fr/themes-wordpress-premium-bad-thing/ sur les thèmes premium que l’on déteste ). Si encore ils respectaient les standards de WordPress, cela ne serait pas génant, mais au moins la moitie d’entre eux voir plus ne savent même pas utiliser de hooks ou rendre comptable leur thème avec la création éventuelle d’un thème enfant.
Autre défaut aussi, c’est souvent des usines à gaz et l’utilisateur ne fera appel qu’à une toute petite partie des fonctionnalités (ce qui bien souvent réduit inutilement les performances de son serveur).
Soyons honnêtes : pour un petit budget, le thème premium sera une bonne solution. Mais dès lors que le client peut se permettre un meilleur investissement, un design sur-mesure sera toujours meilleur (design unique, thème adapté sur mesure aux besoins et thème plus performant et adaptable).
Lorsque j’ai lu ton article qui dit que tous les thèmes premiums sont mal codés, mal optimisés pour le SEO et que tu ne pouvais même pas donner un seul nom de thème qui sortirait du lot, je me suis demandé…
Je te pose donc la question puisque tu me fais l’honneur de passer par chez moi 😉
En effet, à l’instar de Steve Jobs sur le marché de l’informatique où l’ordinateur personnel n’existait pas encore, tu sembles avoir identifié là une grosse niche et tu as forcément les compétences pour la dominer à en croire ton analyse sur les thèmes premiums. Il suffit de faire quelque chose de plus léger, avec un meilleur balisage HTML et respectant les bonnes pratiques du codex WordPress, n’est-ce pas ?
À moins que tu aies négligé certains aspects du métier de développeur de thèmes multipurpose ?
Lorsqu’on voit des chiffres comme ceux évoqués au point 6, ça ne te fait pas rêver ?
Quand on pense qu’ils atteignent ces sommets en faisant de la merde… ! 😮
À te lire,
Mr WP
C’est prévu. Mais le soucis avec la vente et la conception de thème, c’est qu’il est dur de prouver que son code est bien conçu (car l’acheteur ne voit que le rendu), et qu’il faut donc soit créer des thèmes optimisés de niche, soit créer des thèmes généralistes mais qui risquent de devenir des usines à gaz 🙁
« Le thème premium n’est pas très cher (…) entre 50€ et 300€ pour un thème de qualité, c’est que dalle ! »
Ah bon ? C’est bizarre moi quand je vais sur ThemeForest ça me dit qu’Avada ne coûte pas $60 mais bien $2950 par installation si je l’utilise pour un client.
Donc ouais un thème premium c’est pas cher mais seulement quand on est un escroc à priori…
Merci Cédric pour ces gentils mots mais, je pense que vous avez raté une occasion de vous taire.
Rappel des termes de TF :
Au revoir.
Cette mauvaise foi http://imgur.com/a/fJtlX
Si on en croit les caractères écrits en gras dans ce résumé, oui, vous pouvez acheter ce thème pour un client dans l’absolu mais uniquement si vous ne facturez rien derrière. Je pense que ce cas de figure est assez peu répandu pour être excusé de l’avoir omis dans mon précédent commentaire.
Maintenant puisque vous êtes dans la lecture du contrat, si vous trouvez dans les détails quelque chose qui contredit ce dernier point, je suis tout ouïe.
Edit :
au temps pour moi, j’ai peut-être lu un peu vite ce paragraphe, il est question de l’utilisateur final, je ne sais pas ce qu’ils entendent pas là exactement (administrateur du site ou visiteurs du site) dans les deux cas les droits peuvent poser problème en fonction de l’utilisation et il conviendra de se référer aux conditions du produit en question et non aux conditions générales du site qui vend des produits divers et variés (pas uniquement des thèmes)
Edit 2 :
PS : il s’agit bien du visiteur du site, s’il peut accéder au contenu sans payer et que le site ne vend rien* (*d’après les forums de themeforest) la regular peut être utilisée. Ce qui laisse un flou sur les blogs comportant des boutiques.
Bon article, petit retour d’expérience là dessus : ayant bossé plusieurs années en agence puis à mon compte, j’ai connu en agence la gueguerre constante entre les CDP qui veulent utiliser du thème à tout prix « parce que ça réduit les coûts » (vrai dans 90% des cas), et le clan des dev qui veulent faire du sur mesure systématiquement « parce que les thèmes c’est pour les nuls et que nous on est des professionnels, nanméoh », sans parler des créas pour qui les thèmes « brident leur créativité ».
Au final comme pour tout il n’y a pas de vérité absolue, c’est du cas par cas suivant la nature des projets, le budget et surtout, surtout le thème. On trouve le meilleur comme le pire sur themeforest, et des fois une modification simple peut s’avérer un vrai casse tête suivant la qualité du thème. Pour palier à ça j’avais lancé en interne une base de données des thèmes utilisés pour chaque projet avec un système de notation pour que chaque dev/cdp puisse donner son feedback sur les thèmes. Ça a tenu quelques mois puis les mauvaises habitudes sont revenues.
En tant que free, le monde est plus compliqué qu’au chaud dans une structure d’agence : je ne compte pas les clients qui sont venus avec leur créa toutes faites sans se baser sur un thème quelconque parce que « on veut du sur mesure vu le prix qu’on vous paye ». Oui, apparemment pour l’utilisation d’un thème faut pas proposer un devis à plus d’1k… « parce que vous avez qu’à cliquer là et là et boum le site est fait »
Au final pour ce type de projets je trouve que twentyseventeen est un plutôt bon starter qui a bien fonctionné sur mes derniers projets. Reste que pour les gros contrats, ne pas utiliser un thème pour des extranet buddypress ou des woocommerce est du suicide… (à la limite Storefront permet de se dépatouiller pour WC)
Pour ce qui est du page builder sur les projets sur mesure, j’ai eu de très bon feedbacks des clients avec une bonne utilisation d’ACF Pro (un peu de travail de templating à faire derrière mais au final ça va vite).
Merci pour ton retour, à chaque besoin sa solution ! N’hésites pas faire un peu le tour des autres articles sur le même sujet. Il y a quelques discussions enflammées ici et là, en particulier pour les freelances 🙂
Je viens de tomber sur cet article, et étant développeur et web designer je suis plutôt d’accord avec certaines de tes remarques mais pas toutes. Je m’explique :
Dans tous les cas, faire du Wysiwyg sera plus rapide que de faire du code, c’est une certitude. Pour les petits budgets, du genre la boulangerie du coin, offrir un theme premium du style Avada, ça passe. Ça ne demande pas grande réflexion et puis ça coute moins cher pour un résultat plutôt correct (sauf niveau perf, je trouve toujours ça horrible, mais ça c’est mon ressentit de « presque puriste », que ce soit dans la qualité du code HTML (ce qui est le plus important dans un site web) ou dans la bidouille que cela engendre avec des class prédéfinies qu’il faut surpasser.
Mais pour une entreprise qui se respecte (une vraie boite, quoi!), utiliser Avada ou quelque chose du style, c’est à mon sens, pas la bonne solution. Car avec WordPress, de base, il faut déjà bidouiller. Mais avec Avada, lorsque l’on veux faire quelque chose d’un peu plus complexe au niveau design/mise en page, pour être dans l’air du temps et être moderne, c’est impossible sans se casser la tête.
J’ai une structure de classe très réfléchie, très claire et un workflow qui me fait gagner pas mal de temps. Mes sites prennent en moyenne 60h de développement, j’arrive à caser le design dedans selon les projets. Mais je n’ai pas de limites dans ce que je veux faire et pour la maintenance, c’est un jeu d’enfant. Après, il faut encore s’y connaître en CSS/PHP et Javascript, heureusement c’est mon métier. Après, je ne suis pas du genre à cracher sur ceux qui utilisent un theme premium, j’en utilise des fois pour des tout petits projets pour des clients qui n’ont pas beaucoup de budgets (et oui, – de 1000e, au dessus, ça mérite quand même un peu mieux qu’un Avada, à mon sens). Pour moi, un Avada, c’est 20h de dev gros max, sinon je passe à autre chose et c’est que ça n’en vaut pas la peine.
Donc en gros je suis d’accord avec toi, mais il ne faut pas non plus faire croire à la communauté que les deux solutions se valent. Ça n’a rien avoir. Les sites web correctement développés sur mesure seront toujours mieux, mais aussi plus cher.
J’utilise ACF avec tous mes projets, ce qui permet au client d’ajouter son contenu simplement et si je l’ai pensé en amont (sur une de ses demandes), de pouvoir le controler. Mais donner tout le contrôle d’un site web grâce au query builder, c’est évidemment une chose à ne pas recommander. Quand on me commande un site web, je fais une étude et j’établis un design. Je ne mets pas une colonne à gauche et une colonne à droite, avec tel type de contenu à tel endroit sans peser le pour et le contre. Tout part d’une réflexion. Si le client intervertit ces deux colonnes, la réflexion tombe à l’eau et ça commence à devenir n’importe quoi.
Quand je développe un projet, le client fait appelle à un Webdesigner (moi) et à un webdevelopper (moi). Si il me dit « oui mais j’aimerais pouvoir mettre ce texte la en rouge et changer cette colonne la en deux colonnes » c’est non. Enfin, il ne devrait pas pouvoir le faire aussi facilement. Un design (un vrai design web, bien travaillé) peut très vite se casser. Il suffit d’un interlignage un peu trop grand et tout l’équilibre part en sucette. Ce n’est pas un travail de client mais un travail de professionnel.
Si mon client me dit « je veux ajouter un texte en rouge la », je vais plutôt lui dire « En faite, vous désirez mettre cette information en évidence » et à ce moment la on peut travailler pour faire évoluer le produit, ensemble. Chacun avec son corps de métier. Un ingénieur agronome n’a pas à contôler l’aspect de son site web, sinon ça devient un foutoir monstre (et je l’ai vu à chaque fois que j’ai offert cette possibilité à un client, un travail réduit à néant en quelques clics).
Ce que je veux dire par la, c’est qu’il ne faut pas donner la possibilité aux clients de modifier l’aspect d’un site web (design et mise en page) sans l’avoir réfléchi avant. C’est très risqué. On utilise un CMS (système de gestion de contenu) et pour moi le contenu, c’est le texte, les images et les informations que l’on peut y trouver. Pas le design. Pas le code. Jamais. Alors oui, mon client s’il ne l’a pas demandé avant, devra repayé pour pouvoir afficher son « texte en rouge à cet endroit la sur la page d’accueil » mais c’est pour son bien et le bien de son produit.
Bha… je suis d’accord avec toi sur tout. Mais vu la longueur du commentaire, et par respect, je fais quand même paraphraser avec deux-trois remarques pour le fun.
Remarque 1 : il y a thème et thème… Un Divi fait quelque chose de plus propre niveau code qu’un Avada, pris comme exemple. Ce dernier est une vraie usine à gaz et sincèrement, j’ai déjà trop galéré avec. Je n’utilise plus.
Remarque 2 : pour un site, je ne vois pas trop les limites de WordPress… après, si on parle d’une application Web spécifique, c’est autre chose. Quoi qu’il existe des trucs de plus en plus poussés et tordus basés sur WP. Ensuite, les mises à jour font bénéficier des progrès technologique de la solution même si, j’en conviens, ça reste du PHP… mais attendons voir ce que sera WordPress dans 5 ans.
Remarque 3 : faire du WordPress et du Divi ne dispense pas de faire du HTML/CSS/JS côté « webdesigner » bien au contraire. C’est simplement le dév, PHP dans ce cas, qui devient très réduit et se limite à du templating et quelques hacks dans le fichier functions.php.
Remarque 4 : d’accord avec toi sur les coûts de développement. Pour rigoler un peu, je me suis amusé récemment à faire un petit site one page via un template HTML = 3 jours de boulots. J’en aurais mis la moitié avec mon page builder WordPress pour le même résultat. Après, la page est plus légère en HTML quand même… « Le tout sur mesure » est un « investissement ».
Remarque 5 : je suis d’accord avec toi sur le fait de donner trop de pouvoir au client. Ça nous arrive de devoir faire un peu de pédagogie avec les clients qui veulent utiliser une nouvelle police de caractère en plein milieu d’une de leur page, changer des couleurs, etc. Dès qu’on le voit, on se charge d’expliquer que c’est une mauvaise pratique. Souvent, le client comprend et éviter les options de mises en forme. Lorsque le client n’en fait qu’à sa tête en utilisant ces options, on met un peu son dossier de côté. Suivre des gens qui veulent délibérément faire de la merde, ça ne nous excite pas beaucoup.
Remarque 6 : on peut faire du sur mesure, ou du WordPress intelligemment. Chaque choix a sa raison d’être, sa cible (projet/client/budget) et devrait être cadré à sa façon. Le sur mesure est évidemment une bonne approche, cependant, force est de constater que WordPress donne un accès au Web à plus de monde. Des gens qui ne pourraient pas se payer un site correct avec quelques options.
Merci pour ta réponse, je suis tout à fait d’accord avec toutes tes remarques.
Je ne connaissais pas Divi, ça mérite que je m’y intéresse. Pour un site web standard, WordPress n’a pas de limite. On a tout le contrôle niveau front-end, et si on se limite à ajouter du contenu et à afficher des pages, il fait très bien le job. J’utilise WordPress pour la plus part de mes projets clients, sauf quand ça demande trop de casse tête technique (là j’évite le CMS et je me tourne vers un Framework PHP comme Laravel). Des fois, c’est plus simple de partir de « zéro » que de bidouiller.
Et je comprend tellement ça » les clients qui veulent délibérément faire de la merde « . Je ne suis pas le seul dans le cas, ça me rassure. Combien de fois je ne fais pas un truc tip top et au final, le client demande des modifications qui au lieu d’améliorer le produit, le désert.
Si demain, un client me dit qu’il a moins de 1000e pour un site, je vais forcément lui proposer un wordpress avec un theme premium (Divi à l’air sympa pour ça, je vais vraiment m’y mettre). Mais j’avoue que je préfère ceux que je développe moi même. Généralement, ma première question est : quel est votre budget ? Et en fonction de ça, j’adapte.
D’où l’intérêt de demander le budget du client 😀 on est fait pour s’entendre !
2019 Meme Combat…
Et ca continue encore et encore :à)
Moi je le trouve top ton article, on a le même point de vue sur les choses et sur WordPress et je tiens le même discours… du coup je vais pas hésiter à partager parce que j’en ai marre du « c’est lent, le code est pas bô, c’est mieux à la main » sauf que quand t’as des clients avec des p’tits budgets, tu fais quoi ? Enfin, bref… je vais pas réécrire tout, je valide !!!! C’est toujours aussi valable en 2019 encore que ton article sur Oxygen me donne à réfléchir. 🙂