Pour ce dix-neuvième « entretien d’expert » j’ai accompli un petit exploit. J’ai pu interviewer Nicolas Finet, co-fondateur de Sortlist, l’annuaire 2.0 des agences numériques. Le Meeting du marketing.

En effet, ce monsieur est très difficile à coincer. J’ai vite compris que cet entrepreneur était sur tous les fronts. Difficile d’obtenir 5 minutes de son temps pour répondre à quelques questions. Mais pour vous chers lecteurs, je me suis battu, j’ai relevé le challenge et j’ai obtenu une interview authentique de cet autre Nicolas, cet autre Belge, le papa de Sortlist. Wôw. Bravo moi ! 😀 

Nicolas Laruelle, Mister WP

Bonjour et bienvenue Nicolas Finet, peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Nicolas Finet et j’ai 28 ans. J’ai étudié en école de commerce en Belgique à la Solvay Brussels School. C’est durant mes années étudiantes qu’est née ma passion pour le web.

Étant à la tête d’une association étudiante, le web nous permettait de toucher un maximum de personnes pour remplir nos évènements. Mais c’est véritablement lors de la création de Sortlist avec 3 autres associés que j’ai eu l’occasion d’approfondir ma passion pour le web et le marketing en ligne.

Sortlist.com aide les entreprises à trouver les meilleurs prestataires marketing. Nous sommes actuellement présents en Belgique, en France et en Espagne. Néanmoins, nous travaillons partout dans le monde.

Aujourd’hui ce sont 3000 entreprises que nous aidons tous les mois, grâce à notre équipe composée de plus de 35 talents.

Nicolas Finet : Sortlist

Nicolas, je vois très souvent Sortlist apparaître dans les résultats de recherche Google, ce qui est assez surprenant en 2018, pour un annuaire professionnel. Peux-tu nous dire, dans les grandes lignes, comment vous procédez pour éviter d’être sanctionnés par Google pour suroptimisation SEO ? Je me souviens que Google Panda avait fait du ménage en 2011, dans ce type de sites. Vous êtes les seuls à échapper à la règle. Est-ce un miracle ?

Tu as bien vu, nous sommes bien positionnés ! Pour être honnête, nous n’avons jamais réfléchi à sur-optimiser notre plateforme. Notre objectif est, et a toujours été, de nous rapprocher un maximum des besoins de nos visiteurs. Chez Sortlist, et c’est un message que nous faisons passer à toute l’équipe, il n’est pas question de se reposer sur certaines tactiques en espérant gagner “rapidement”, mais bien de travailler sur la création, à long terme, d’une bonne expérience pour nos visiteurs. Tu pourras le constater par toi même, la plupart des pages sont claires et répondent bien à ce que l’utilisateur aimerait voir au moment de sa recherche sur Google. Nous mettons d’ailleurs régulièrement ces pages à jour pour les améliorer.

Après, il ne faut pas se voiler la face, nous optimisons dans la mesure du possible, mais nous évitons un maximum les “quick wins”. Nous sommes là pour le long terme. Nous pensons sincèrement que la recette est de se concentrer un maximum sur l’expérience utilisateur. C’est le seul moyen d’avoir nos objectifs alignés avec ceux de Google ce qui est essentiel pour survivre à tous changements d’algorithmes. Cette stratégie semble par ailleurs payer. En France, mais également dans nos autres marchés.

User first ! Et les petites astuces SEO « à la petite semaine », à la poubelle. J’ai remarqué la même chose que toi 😉 Nicolas, peux-tu nous décrire une semaine normale chez Sortlist ?

La semaine démarre par une réunion entre fondateurs, l’occasion pour nous de faire le point sur notre croissance et autres KPIs business plus précis. Nous avons une culture très “data-driven” et utilisons des outils qui nous permettent, en temps réel, de faire l’état des lieux de l’entreprise. Ces analyses nous permettent de détecter de potentiels problèmes et surtout de vérifier que notre stratégie soit bien exécutée.

Sortlist est décomposé en plusieurs équipes : entreprises, agences, développement/produit & marketing. Ces équipes se réunissent également une fois par semaine pour faire le point sur leurs KPIs et surtout leurs éventuels difficultés/challenges.

Notre culture est très axée sur la responsabilisation des équipes.

Chez Sortlist, nous considérons que chaque membre de l’équipe doit être entrepreneur de son propre job.

Ce qui veut concrètement dire : pouvoir analyser sa tâche, être critique par rapport au processus, l’améliorer et pouvoir proposer des solutions pour être plus efficient. De notre côté, en tant que fondateur, notre rôle est de pouvoir être à l’écoute et donner un maximum de moyens et coaching quand le besoin se fait ressentir.

Sinon, on aime bien aussi faire la fête. Une fois par semaine, nous organisons des “afterworks”. L’occasion de se détendre et rester boire un verre au bureau. Nous organisons également 2 fois par an des “bootcamps’ savant mélange de travail, fête et détente. Un week-end entier en hiver, et une semaine dans une villa à l’étranger en été. L’occasion en été, de sortir la “tête du guidon” et d’organiser des workshops sur différents sujets. Par exemple la productivité, du growth hacking ou encore des opportunités d’automatisation.

Allé ! Si je passe par là lors d’un évènement, je m’incruste 😀 
Dis-nous Nicolas, la team Sortlist est composée de combien de personnes actuellement ? Cela n’a pas été trop lourd financièrement/administrativement d’engager les premiers salariés en France. Il me semble que les charges et les enjeux des embauches sont de fameux challenges à relever.
Que peux-tu nous dire là dessus ? 

Nous sommes originaires de Belgique, où nous avons créé la société fin 2014.

Aujourd’hui Sortlist c’est 35 employés répartis à travers le monde mais principalement en Belgique, en France et en Espagne.

Nous avons engagés nos premiers employés sur base des revenus que nous avions généré lors de notre précédente entreprise. C’est selon moi la façon la plus saine de développer une entreprise. Mais passé un certain cap, il devient en effet lourd financièrement d’engager de nouveaux équipiers. Particulièrement quand on développe une plateforme web et où il y a par conséquent beaucoup de recherche et développement. Et encore plus si on a une ambition internationale.

Nous avons donc procédé en 2015 à une première levée de fond de 550.000 euros. Cela nous a permis de nous développer et d’atteindre la taille que nous avons aujourd’hui.

Je suis d’accord avec toi, le parcours administratif n’est pas évident et est surtout chronophage. Nous l’avions déjà ressenti en Belgique, mais cela s’est encore plus fait sentir au moment de créer nos bureaux de représentation en France et en Espagne. Mais pour être franc, je trouve que…

La lourdeur administrative n’est rien comparé à la difficulté de trouver les bonnes personnes.

Des personnes talentueuses, audacieuses, qui correspondent à notre culture et qui ont la volonté d’avoir un impact.

C’est assurément notre premier challenge à l’heure d’aujourd’hui. Je pense que ça le sera tout au long de notre aventure. Le “jeu” administratif en vaut donc la chandelle 🙂 

Si j’osais me permettre une boutade, je dirais qu’ils sortent de bons services, les petits belges, pendant que leurs voisins français s’occupent à faire des blagues sur notre amour des frites une fois 😀
Dédicace à tous mes amis français qui nous lisent, que j’aime et que j’embrasse.   

Peux-tu nous dire quelles sont tes stratégies de prédilections pour promouvoir Sortlist en 2018 ?

À la différence d’autres business qui ont plus des facteurs “démographiques”; notre type de plateforme répond à un besoin plutôt ponctuel de la part des entreprises. Il s’agit donc pour nous de ne pas rater l’occasion où celles-ci manifestent leurs intentions de trouver une agence. Dans la plupart des cas, cela se manifeste sur les moteurs de recherche. Nous sommes donc positionnés sur les moteurs de recherche. Que ce soit en SEO ou en SEA.

Pour 2018, notre volonté est de renforcer notre image de marque.

Si on analyse les entreprises du web qui fonctionnent, elles cartonnent sur 3 points :

  • leur produit,
  • leur approche “customer first”
  • et leur marque.

Notre produit évolue constamment en fonction de l’expérience de nos clients. La marque est encore à renforcer. C’est notre challenge pour cette année !

Pour les jeunes qui se lancent, je dirais qu’il faut être à l’écoute du client, expérimenter un maximum de canaux et surtout ne pas croire qu’il y a une recette magique. Comme la plupart des marketers en ligne, je m’attendais à chaque article de blog à trouver la recette magique qui allait faire décoller Sortlist. En réalité, nous avons eu différents canaux d’acquisition en fonction de nos états d’avancement. Le dénominateur commun de tous les canaux qui fonctionnait : les clients. C’est en analysant leur comportement, en allant à leur écoute que nous avons compris comment nous positionner et comment répondre un maximum à leurs besoins. Les fondamentaux du marketing n’ont pas changés par contre les canaux évoluent au quotidien. Le marketer gagnant est et restera celui qui est le plus proche de la réalité de terrain. Et celle-ci est propre à chaque entreprise et chaque secteur.

Juste pour rester un chouilla sur la thématique de mon blog : WordPress. Tu connais le CMS, comment le décrirais-tu en 3 mots ?

Bien sûr, je connais WordPress. Nous le conseillons régulièrement aux entreprises à la recherche d’un CMS.

En 3 mots : 

  1. simple à mettre à jour,
  2. optimisé pour le SEO et
  3. super personnalisable

Pas mal résumé. Je parierais que votre plateforme pourrait tourner sur une base WordPress, mais, c’est un autre débat sur lequel j’aurais aimé vous taquiner un peu chez Sortlist, si on avait plus de temps, mais je crois que tu dois bientôt nous quitter pour une urgence ? 🙂 
Avant de partir, où peut-on te suivre ? Tes réseaux sociaux, ton blog ?

Pour me suivre, vous pouvez vous rendre sur les réseaux sociaux de Sortlist : Twitter Sortlist, Facebook Sortlist et si vous voulez voir un peu l’ambiance à l’intérieur de Sortlist sur Instagram.

J’écris sur pas mal de blog pour l’instant et voici mon Twitter : https://twitter.com/nifinet

Merci à Nicolas Finet d’avoir joué le jeu. N’hésitez pas à aller voir ce qu’ils font chez Sortlist, c’est du lourd, surtout niveau SEO.